Sénégal : qui en veut tant aux Gorguigène ?

Sénégal : qui en veut tant aux Gorguigène ?

Nouvelle pression populaire contre l’homosexualité. Dimanche 20 février 2022, des milliers de Sénégalais ont manifesté de nouveau contre l’homosexualité. Le message est clair, alors que le code pénal punit déjà sévèrement l’homosexualité, considérée comme contre-nature. Des sanctions insuffisantes selon les manifestants. «Que l’Assemblée nationale criminalise l’homosexualité au Sénégal, c’est tout simplement ce que l’on demande. S’ils ne le font pas nous allons les dégager d’ici là et amener d’autres députés qui sont aptes à voter cette loi», précise un manifestant.

L’appel à la mobilisation a été lancé par 125 associations réunies au sein d’un même collectif. La question LGBT est devenue un levier électoral des traditionalistes, qui dénoncent une influence occidentale. «Je ne pourrais terminer sans dire aux Nations unies que son agenda est voué à l’échec au Sénégal», confie un membre du collectif «And Samm Jikko». Notons qu’en Afrique, sur un total de 45 pays, 28 disposent d’une législation réprimant l’homosexualité.

Au Sénégal, la législation est très dure contre les homosexuels et les lesbiennes. Pourquoi alors des Sénégalais, pancartes et autres écriteaux veulent que Macky Sall criminalise la pratique ? L’article 319 du Code pénal punit sévèrement les «actes contre nature et les attentats à la pudeur». Et ce que veut le Collectif And Samm Jikko (Ensemble protégeons nos valeurs), c’est que l’Etat ostracise même les Gorguigène (mi-homme mi-femme. Le viol est déjà puni. Mais peut-on régenter l’homosexualité ? Selon certains analystes, le recul de Benoo Bok Yakaar aux dernières municipales est lié aussi au refus de Macky Sall de s’ingérer dans cette histoire car la loi est déjà coercitive pour qu’on la corse davantage.  

La rédaction

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