Sept ans de captivité pour le Dr Kenneth Elliot : va-t-on un jour retrouver l’octogénaire otage ?

Sept ans de captivité pour le Dr Kenneth Elliot : va-t-on un jour retrouver l’octogénaire otage ?

15 janvier 2016-15 janvier 2023 voilà sept ans que l’on est sans nouvelle du Dr et  chirurgien Kenneth Elliot de nationalité australienne enlevé par des hommes armés à Djibo en compagnie de son épouse Jocelyn.

Ce rapt qui avait précédé la première attaque terroriste menée contre la capitale burkinabè a été revendiqué par le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) chapeauté par Iyad Ag Ghali. Trois semaines plus tard, soit le 6 février 2016, son épouse sera libérée au Niger par l’entremise du président de l’époque Mahamoudou Issoufou et remise aux autorités burkinabè. Depuis lors, plus rien. Entre temps, une vidéo de propagande du GSIM donnera brièvement des nouvelles de l’octogénaire australien filmé aux côtés de cinq autres otages. Mais depuis, plus aucune nouvelle de celui qui avait pris ses quartiers à Djibo en 1972 où il avait établi un hôpital de référence dans cette région pour venir en aide aux populations de la région du Sahel et des pays voisins.

Sept ans après ce rapt qui a ému plus d’un, la ville de Djibo qui avait adopté le couple connait une dégradation poussée du climat sécuritaire et humanitaire. Entre les incursions répétées d’hommes armés, attaques meurtrières, manque de denrées alimentaires, …les populations de cette ville jadis havre de paix sont soumises à un blocus que tentent de lever les autorités à travers des ravitaillements en produits de première nécessité et des opérations de sécurisation. Si pour le commun des Burkinabè, la préoccupation majeure demeure la sécurisation du territoire et la libération des zones occupées par les groupes armés terroristes, le cas des otages nationaux et étrangers constitue également une inquiétude et plus les jours passent, l’espoir de les retrouver vivant s’amenuise. Mais à l’image de plusieurs otages restés longtemps aux mains de leurs ravisseurs avant de recouvrer la liberté, la flamme de l’espoir resté allumée et à l’image de Sophie Pétronin, septuagénaire française, enlevée en décembre 2016 à Gao avant d’être libérée après quatre ans de captivité en octobre 2020, le Dr Kenneth Elliot et les autres otages peuvent bien nous revenir un jour.

 La rédaction

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