Serguei Lavrov à Conakry-Brazza-Ouaga-Ndjamena… : Quand L’ours russe ne veut rien lâcher dans l’ex-glacis français

Serguei Lavrov à Conakry-Brazza-Ouaga-Ndjamena… : Quand L’ours russe ne veut rien lâcher dans l’ex-glacis français

 

 

Le vétéran et indéboulonnable chef de la diplomatie russe termine une tournée africaine demain mercredi 5 juin 2024 qui a débuté lundi dernier à Conakry. Au pays du général Mamadi Doumbouya, Serguei Lavrov va parler bien sûr diplomatie, mais surtout géopolitique et économie.

Evidemment, la Guinée n’est pas politiquement alignée sur le Burkina-Niger-Mali, même s’elle est dirigée par un putschiste constitutionnalisé. Mais c’est un pays économiquement qui intéresse et qui pèse sur l’échiquier de la sous-région en terme de besoins en matières premières. Cas de l’aluminium qu’exploite Russal, présent sur 3 sites et employant 3 000 personnes.

A Brazzaville, Lavrov ira jusqu’au domicile de Denis Sassou N’Guesso à Oyo, au bord du Lac Alima, pas seulement pour contempler la Nature, mais parler affaires notamment la Libye où toutes les puissances ont un pied ou un œil dessus. Le chef de l’Etat congolais étant dans le comité de haut niveau sur la Libye, et le général Haftar étant l’homme des Russes…

A Ouagadougou, ce sera pour exalter une coopération qui est au pinacle, d’ailleurs dès l’aéroport aujourd’hui mardi 4 juin, il se rendra compte et tout au long du chemin qui mène à la présidence de la floraison de drapeaux russes. La Russie a remplacé la France, et ici, on ne jure que par Poutine ! Normal, armes, drones, blés, soutien, la Russie est aux petits soins avec les nouvelles autorités.

Au Tchad, ce sera également pour réchauffer une relation qui vient d’être réactivée par le nouvel élu, Mahamat Deby qui s’était rendu à Moscou le  24 janvier 2024.

Cette pérégrination de Serguei Lavrov, en pleine bataille géopolitique dans laquelle la Russie semble tenir la corde, illustre néanmoins que l’ours ne veut rien lâcher, et n’est pas certain que tout baigne. Le Sahel étant devenu un laboratoire de la guerre froide chaude entre l’OTAN et la Russie, et la France étant un des pays frontalement opposé à la guerre en Ukraine et surtout à la présence de Wagner en Afrique, quoi de normal d’aller dans son ex-glacis dont certains cultivent un tropisme russe depuis 2 ans !

La REDACTION

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