Sicaires de Kabila # Brebis de l’Eglise en RDC  : David contre Goliath

Sicaires de Kabila # Brebis de l’Eglise en RDC : David contre Goliath

L’Eglise catholique a durci le ton en République démocratique du Congo. Ce n’est plus un sermon dit au détour d’une lettre pastorale, ou d’une homélie, mais l’Eglise a décidé d’agir avec ses brebis, une sorte de David contre Goliath, puisque les chrétiens désarmés sont face au sécurocrates avec des fusils, le doigt nerveusement sur la gâchette.

Depuis les premiers cadavres, ces martyrs de la démocratie tombés il y a déjà plus d’un an, à l’occasion de laquelle, les prélats avaient suspendu leur participation au dialogue «afin de faire le deuil», jusqu’à ce dimanche 21 janvier 2018, on aura vu une Eglise congolaise revenir au centre du jeu politique. Il y a déjà presqu’un mois, le 31 décembre 2017, les mêmes sicaires de Kabila avaient occis plusieurs manifestants qui ne désiraient qu’une chose : que la roue de la démocratie tourne, et que l’alternance advienne enfin en RD Congo. Encore une fois donc, le mutique kabila a frappé son peuple, tuant et peu importe le nombre, un mort est toujours un mort de trop, alors que la MONUSCO et les sources médicales parlent de 6 et d’une centaine d’arrestations. Le jeune satrape du palais de la Nation n’a même plus peur de Dieu, et ce, malgré la sortie tonitruante du pasteur Ekofo lors du 17e anniversaire de Mzee, puisque c’est devant les paroisses à la sortie d’office religieux que les seides ont encore tué. A l’appel du Comité de laïc de coordination (CLC), un regroupement de chrétiens et intellectuels catholiques, reconnu par l’Archidiocèse de Kinshasa, plusieurs Congolais ont encore rappelé au mauvais souvenir de Kabila :

que son mandat constitutionnel est forclos depuis le 19 décembre 2016

que l’Accord de la Saint-Sylvestre doit être scrupuleusement respecté

que l’Eglise sera de plus en plus au devant des manifestations comme celle d’hier, à Béni où des curés ont pris la tête de cortèges.

En enjoignant par ses marches sanguinolentes, à Kabila, de renoncer publiquement à un 3e bail à la présidence, les hommes de la prêtrise quittent un terrain de combat pour un autre, en montant d’un cran : celui du mano à mano, même si la bataille paraît disproportionnée et sans issue ? Comment des gens sans arme pourraient-ils s’opposer à des policiers et militaires qui n’hésitent pas à faire usage de leur arsenal de mort ? Et pourtant, c’est à ce combat que semblent progressivement se livrer les facilitateurs de l’Accord du 31 décembre 2016. Dans les Ecritures, la bataille David contre Goliath, s’est terminée par la victoire du plus petit, mais qui était dans le droit et juste chemin. La répression devant les Eglises de la Paroisse Saint Joseph, Christ-Roi et autres lieux de culte, est symptomatique que la CENCO, a opté de laisser la méthode intemporelle, pour celle temporelle, à moins que ce ne soit les deux en même temps. Comment se terminera, cette bataille entre les sicaires de Kabila contre les Brebis de l’Eglise ? Une chose est sûre, on peut tout faire avec les baïonnettes sauf s’asseoir dessus.

Sam Chris

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