Le Syndicat national des gestionnaires des ressources humaines (SYNAGRH) était face à la presse hier mercredi 4 septembre 2019, à la Bourse du travail. Objectif de cette conférence, rétablir la vérité face aux propos tenus par le ministre en charge de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale, Séni Ouédraogo, au cours d’une interview qu’il a accordée à la télévision Burkina info, le mardi 27 août dernier.
Lors d’une interview accordée à la télévision Burkina info le mardi 27 août 2019, le ministre de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale, Séni Ouédraogo, affirmait qu’il n’existe pas de protocole d’accord entre le Syndicat national des gestionnaires des ressources humaines (SYNAGRH) et le gouvernement et qu’il n’a jamais reçu d’instruction de sa hiérarchie pour entreprendre des négociations avec le SYNAGRH.
Sur ces propos, le syndicat a tenu a apporté un démenti formel. Selon les explications du porte-parole du SYNAGRH, Yassya Natama, il y a bel et bien eu un protocole d’accord signé le 4 août 2017 entre le gouvernement et le SYNAGRH. Ce protocole d’accord stipule en son point 3.3 de l’axe III que «les deux parties ont reconnu la nécessité de renforcer la capacité du ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale et des directions des ressources humaines en matière d’infrastructure, d’équipement et de motivation du personnel».
Toujours selon lui, la lettre du Premier ministre instruisant le ministre d’entamer les négociations avec le SYNAGRH, de même que la prise de l’arrêté portant mise en place d’un groupe de travail devant réfléchir sur les éléments de motivation des GRH et la lettre convoquant le SYNAGRH à prendre part aux travaux dudit groupe, montrent à quel point le ministre Séni Ouédraogo tient des propos contradictoires et mensongers. Pour Yassya Natama, cette attitude n’est rien d’autre qu’une manipulation de l’opinion nationale.
«En rappel, il faut relever que le Premier ministre, lors de son passage sur les antennes de la Radio nationale du Burkina le 21 juillet 2019, a affirmé l’engagement du gouvernement à apurer tous les passifs antérieurs à la tenue de la conférence des forces vives de la nation sur le système de régulation des agents publics de juin 2018», a précisé Yassya Natama. En effet, il indique que lors de l’interview, le ministre Séni Ouédraogo, a étalé le contenu du document qui devait servir de base aux négociations. Par ailleurs, il affirme que les calculs qu’il a faits sont faux et que les données ont été volontairement tronquées. Le porte-parole du SYNAGRH pense que ce comportement est tout simplement un sabotage de l’action gouvernementale et les principes basiques de l’administration et des règles élémentaires du dialogue. «La volonté du ministre est tout simplement de jeter le discrédit sur les GRH», a martelé, Yassya Natama.
Devant ce constat, les conférenciers appellent le ministre en charge de la fonction publique, à tirer toutes les conséquences de son échec depuis qu’il est à la tête du ministère afin de garder toute honorabilité. Aussi, le syndicat interpelle le gouvernement sur la situation qui prévaut au ministère de la fonction publique.
In fine le syndicat se dit toujours disposé au dialogue car, «nous estimons que c’est du choc des idées que naît le consensus». Dans la même veine, le syndicat rassure que le combat des GRH n’a pour objectif de porter préjudice à un agent public, mais de rechercher les conditions optimales pour remplir efficacement les missions assignées à la gestion des ressources humaines.
Pélagie OUEDRAOGO
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