Une paix à la Trump ! Comme celle qu’il a imposé au Proche Orient aux Gazaouites et aux Israéliens, comme celle qu’il a tenté d’asseoir entre la Russie et l’Ukraine. C’est une paix semblable que Donald Trump va faire signer Felix Tshisekedi et Paul Kagame ce jour 4 décembre 2025 dans la Maison Ovale, sous le regard des chefs d’Etat kenyan William Ruto et burundais Evariste Ndayishimiye. Les alinéas de l’Accord sont connus des 2 premiers responsables de la RDC et du Rwanda, puisqu’il a d’abord été paraphé en juin dernier par leurs ministres des Affaires étrangères respectifs.
Une paix des braves ? Oui puisqu’il stipule une batterie de mesures que n’acceptent pas totalement les 2 pays, ou plutôt ils conditionnent leur respect par l’attitude qu’adoptera l’un ou l’autre. Les points fondamentaux de cette entente sont la fin des hostilités, le respect de l’intégrité territoriale, le désarmement des groupes non étatiques (M23-FDLR-Wazalendo…) la facilitation du retour des réfugiés et la mise en place d’un réseau régional d’intégration économique.
Bukavu et Goma sous coupe réglée M23
En théorie, cet Accord est quasi parfait, mais sur le terrain c’est comme le jour et la nuit. Bukavu et Goma restent sous coupe réglée du M23, les FDLR et Wazalendo sont toujours sur le pied de guerre. Et in fine, la RDC et le Rwanda continuent à s’accuser mutuellement de ne pas vouloir la paix.
La question principale et principielle demeure celle-là : De quelle contrainte dispose Trump pour obliger les 2 dirigeants à respecter les termes de ce « deal pacifique » ?
Quelle contrainte Trump dispose t-il ?
On peut opiner sur cet accord, ses tenants et ses aboutissants, mais un angle de cet évènement concerne justement le président américain. On peut être d’accord ou non avec le 47e président, épouser ses méthodes ou pas, mais reconnaissons lui certaines qualités : celles de l’opiniâtreté, de la détermination et toujours tenter quitte à échouer. Le monde des affaires, de l’immobilier, lui a inculqué le fait de tout essayer, souvent en même temps ! Evidemment, on a épilogué sur l’idée du Nobel de la paix, ce que l’intéressé rejette la main sur le cœur qu’il n’a pas endosser le costume de faiseur de paix pour obtenir ce laurier. Son devancier l’avait eu en 2009 mais beaucoup avaient estimé que c’était trop tôt, et qu’il fallait attendre. Controversé ce Nobel de la paix à Obama le fut puisque les USA étaient toujours engagés en Irak et en Afghanistan.
Son discours du Caire a-t- il pesé ? Sans doute. Nobélisable Donald Trump ? Pour beaucoup, le bombardement des sites iraniens contenant de l’uranium enrichi, la situation à Gaza bref celle du Proche Orient, incitent à la négative. Pour d’autres pourquoi pas ? Mais c’est au Comité Nobel de la paix en Norvège de statuer. Oslo pourrait l’accepter sur la liste, ou non ou à défaut une mention. Les voies de ce comité étant souvent insondables !
Aujourd’hui au Faso
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