Le président Kaïs Saied a enfin cédé, lui qui a toujours refusé ce qu’il appelle le diktat des institutions de Bretton Woods a accepté le coup de pouce de l’UE pour desserrer l’étau de la dette, renforcer l’aide budgétaire, mais aider des domaines tels que l’agriculture, le numérique et des investissements privés en Tunisie.
Mais le clou du partenariat signé en présence de la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Layen et des chefs de gouvernements italien (Georgia Meloni et néerlandais (Marck Rutte) porte sur près d’un milliard d’Euros consacrés à plusieurs activités (câblage numérique pour relier l’Europe) et surtout la lutte anti-migratoire, on le sait la Tunisie est à certains de ses frontières une passoire vers l’Eldorado Schengéen. Le pays fait ce qu’il peut mais n’arrive pas à juguler les fournées qui traversent pour aller vers l’Europe.
Avec ce partenariat dont 100 millions seront consacrés à la lutte contre la migration clandestine, et le trafic d’êtres humains qui incluent la lutte sur terre en mer contre les rafiots remplis de migrants que des passeurs à l’esprit du lucre mènent à une mort certaine, mais aussi aux reconductions vers les pays de départ. 900 millions d’Euros donc pour parapher ce «partenariat stratégique complet» portant sur la lutte anti migratoire à partir d’un pays considéré comme le point de départ de milliers de migrants. 900 millions pour dresser herses et murs contre ceux par qui, selon Eric Zemmour, «le grand remplacement» va advenir en Europe, surtout en France. Tous les signataires se réjouissent mais peut-on vraiment arrêter des gens qui n’ont rien à perdre ?
La rédaction
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