Simon Compaoré  : «Chacun n’a qu’à manger son ‘’gnon’’, Zéphirin ne peut pas demander de me démettre !»

Simon Compaoré : «Chacun n’a qu’à manger son ‘’gnon’’, Zéphirin ne peut pas demander de me démettre !»

Ce second face-à-face Simon-hommes des médias a fait le tour des acquis et insuffisances du ministère, la lancinante question sécuritaire, notamment au Nord, l’incivisme, et des questions d’actualités. Arrestation de Auguste Denise Barry, plainte de Zéph… La langue de «bibèga» est restée acérée.

Le département de la sécurité a pour mission, d’assurer la mise en œuvre et le suivi de la politique du gouvernement en matière de sécurité. Le ministère est chargé de la protection des personnes et des biens, de la sûreté des institutions du respect de la loi, du maintien de la paix et de l’ordre public.

«C’est un devoir, sinon une obligation pour moi, en tant que premier responsable du Ministère en charge de la sécurité de rendre compte aux Burkinabè de notre gestion de la chose publique», a déclaré le ministre d’Etat, Simon Compaoré. Selon lui, 2017 a été une année particulièrement, difficile pour notre département, au regard de l’augmentation du nombre des actes d’insécurité enregistrés sur le territoire national. De sorte que tous leurs efforts ont été orientés vers la lutte contre le terrorisme. Pour mener à bien sa mission de 2017, avec un budget de 60 milliards, le département a œuvré dans plusieurs domaines qu’il a répartis en 10 chapitres :

respect de la loi, maintien de la paix et de l’ordre public. A ce niveau, le conférencier a signalé l’acquisition de moyens logistiques et matériels, le forum national sur la sécurité.

protection des personnes et des biens, sur toute l’étendue du territoire. Durant l’année, des patrouilles dissuasives au niveau régional (13 519) : l’organisation de 9679 patrouilles pour la lutte contre l’incivisme, l’organisation de 76 opérations de lutte contre le trafic des drogues et médicaments de rue, 123 opérations de grande envergure dans les zones criminogènes, 17 missions de maintien de l’ordre public, 39 missions de rétablissement de l’ordre public, etc.

identification et protection des personnes et des biens. Durant cette année, l’Office national d’identification (ONI) a forcé l’admiration. En effet, 921 500 CNIB ont été produites et délivrées, soit une moyenne de production de 76 792 CNIB par mois, 56 264 passeports ordinaires ont été produits, les productions de documents spécifiques comprenant 2 124 de récépissés de déclarations d’existence d’associations, etc.

suivi et réglementation des sociétés privées de sécurité des armes et des munitions. Dans ce secteur, 55 demandes d’ouverture de sociétés privées de sécurité, 5 centres de formation à la sécurité ouverts, 8 demandes d’ouverture d’agences de clés et de cachets, 2 opérations de contrôles qui ont permis de contrôler 205 sociétés, ce qui a permis de déceler 3 sociétés fictives et de les fermer, etc.

contrôle, appui-conseil et planification qui ont permis de faire la lumière sur les services payés sur la gestion du compte fonds d’équipement de la DGPN et sur la gestion des frais d’alimentation de l’ENP.

la coopération policière régionale et internationale. Au cours de 2017, les accords suivants, ont été signés un projet de financement et d’équipement des unités spéciales de la police et de la gendarmerie nationale entre le Burkina et la Chine/Taïwan, un projet entre le Burkina et le Tchad sur l’exemption de visa d’entrée au profit des ressortissants détenteurs du passeport ordinaire des deux pays. Un projet entre le Burkina et la Guinée, un mémorandum entre le Burkina et le Togo, etc.

suivi de la mise en œuvre des projets et programmes. Il faut dire que 8 projets et programmes ont été exécutés, cette année. 4 projets en formulation.

Contribution à la mise en œuvre du programme présidentiel, du PNDES et du Programme d’urgence pour le Sahel ; il faut dire que le taux de maillage du territoire national en service de sécurité opérationnel s’est accru à cause des moyens acquis. 10 commissariats de district ont été construits, 2 brigades de gendarmerie, un camp de l’unité polyvalente, 454 véhicules à deux roues, 98 véhicules à 4 roues et du matériel spécifique pour une valeur globale de 10,56 milliards

l’exécution du budget du ministère. Il était de l’ordre de 60 milliards en 2017 dont 44 milliards destinés aux salaires et indemnités. En décembre dernier, le département était à 99% de taux d’exécution.

les ressources humaines. En 2017, les effectifs étaient les suivants : administrateurs civils 12, secrétaires 4, adjoints administratifs 6, commissaires de police : 489, officiers : 1 302 assistants de police : 13 400 autres : 69 000, soit au total 15 282.

«La principale difficulté  réside dans l’insuffisance des ressources financières et matérielles, car la lutte nécessite d’importants moyens qui ne sont pas toujours disponibles». En ce qui concerne la séance des questions-réponses, c’est un Simon «raag-biiga» qui a répondu aux journalistes. Florilèges :

De la plainte de Zéph à son encontre ?

«Quand je sortais du ventre de ma maman, c’était pas écrit sur mon front. Chacun n’a qu’à manger son ‘’gnon’’ (beignet local) la plainte de Zéphirin n’est pas une préoccupation pour moi … je suis serein, je n’ai pas volé, je n’ai pas tué… si je suis convoqué, je n’ai pas besoin d’ameuter du monde pour aller répondre. Ce sont ceux qui viennent et qui ne veulent pas partir qui ont des problèmes… je sais que je vais partir … Mais, c’est celui qui m’a mis là-bas qui peut prendre des décisions… ce n’est pas à Zéphirin de le demander».

De l’arrestation de Auguste Denise Barry

«Il ne faut pas opiner sur la base de fausses pistes… Il a été dit dans un journal qu’il a été arrêté parce qu’il a mis en place une structure… La personne est mal informée… ceux qui veulent voir clair, le verront. Si on voulait quelqu’un depuis longtemps, on aurait pu» .UNE

Aline Ariane BAMOUNI

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