Situation au Niger : La CEDEAO face au «Tout sauf  un retour de Bazoum» du CNSP

Situation au Niger : La CEDEAO face au «Tout sauf  un retour de Bazoum» du CNSP

On en sait un peu plus sur la dernière médiation de la CEDEAO menée par Abdulsalami Abubakar au Niger. L’ex-président du Nigeria mandaté par l’organisation sous-régionale est revenu sur son séjour le 19 août dernier à Niamey. En langue haoussa, digne d’intérêt.

S’il n’a pas pipé mot sur le fait d’avoir été désagréablement surpris par la sortie du président du CNSP qui a dévoilé le timing de la Transition et sa durée, ce qui l’a froissé lui et sa délégation qui ont suivi la prestation télévisuelle du général Abdourhamane Tiani depuis leur hôtel, alors que la matinée même, ils ont échangé sans que rien ne transparaisse. S’il a avalé cette couleuvre, il est revenu par contre sur un président du CNSP ouvert, et même prêt au dialogue. Un général putschiste qui demande à la CEDEAO de lever les sanctions car la bouffe et les médicaments, même en temps de guerre sont tolérés.

Abdulsalami dit qu’il a souhaité donc la réouverture des frontières et le rétablissement de l’électricité. Sur le problème du courant qui impacte négativement sur les conditions des populations et sur celles de la détention du président Bazoum, le général Tiani a été limpide : si le Nigeria continue à couper le jus au Niger, Bazoum restera dans son donjon dans le noir ! La durée de la Transition aussi de 3 années, n’a pas trouvé solution, le CNSP y tient absolument !

Mais le sujet qui est non-négociable avec le CNSP, constat des 3 heures d’échanges entre les médiateurs et le général Tiani, ce sujet tabou reste le retour de Bazoum au pouvoir ! Pas question du rétablissement de la 7e République, a martelé le général Tiani. Tout est discutable sauf à vouloir que eux, militaires,  retournent dans les casernes et laissent Bazoum revenir.

Tout tient à ça. Et justement, la validité d’une éventuelle intervention de la Force en attente de la CEDEAO est adossée à cet argument. Pour l’organisation sous-régionale aussi : Pas question d’entériner ce putsch ! C’est dire entre la CEDEAO et le CNSP, les positions restent diamétralement opposées. Et ce sujet fait monter la moutarde tant au nez de la CEDEAO qu’à celui du CNSP ! Une CEDEAO face «au Tout sauf au retour de Bazoum». Y a-t-il toujours des chances pour la médiation ? Quel gentlemen agreement peuvent trouver CEDEAO-CNSP pour sauver le Niger ? Les sanctions peuvent-elles aboutir à des compromis médians ? Ou l’intervention pourrait être in fine, la solution (risquée) pour la CEDEAO ? Pendant ce temps, le temps allié objectif du CNSP passe…

La REDACTION

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