Les 4 et 5 décembre 2003, Blaise Compaoré avait effectué une visite au Soudan. Outre l’agenda avec les autorités, il avait rencontré la diaspora vivant à Khartoum. Ils étaient à l’époque, un demi-million qui se sont intégrés sans problème. Et la Côte d’Ivoire et le Ghana mis à part, le Soudan est le 3e pays qui accueille en nombre des immigrés burkinabè. Mais que font-ils dans cette corne de l’Afrique, si loin du Sahel subsaharien ?
«Nous sommes là pour chercher le ‘’sifanté’’» (argent) avait lâché dans un mooré impeccable un de nos paweto de Khartoum. Aventure économique donc ! Cependant, la plupart avoue être partie pour le Hadj à La Mecque, et le Soudan fut l’escale définitive. Car en cette période, le Hadj se faisait à «pied», en car, par bateau, en sauts de puce, c’est-à-dire en passant des mois sur le chemin, pour y travailler et rejoindre ensuite la Terre Sainte. Donc, pour cette présence, les autorités burkinabè doivent aussi suivre la situation critique qui prévaut au Soudan.
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