Situation des droits humains dans le monde  : Amnesty International-Burkina attend beaucoup du procès du 27 février

Situation des droits humains dans le monde : Amnesty International-Burkina attend beaucoup du procès du 27 février

Amnesty International-Burkina Faso a procédé le jeudi 22 février 2018, à Ouagadougou, à la publication de son rapport annuel 2017-2018 sur la situation des droits humains dans le monde. Amnesty International a salué l’ouverture prochaine du procès du putsch et espère qu’il se déroulera selon les normes des droits humains. `

Le Burkina Faso, à l’instar des autres sections d’Amnesty International, a procédé à la publication du rapport annuel 2017-2018. A travers ce rapport qui couvre 159 pays dont le Burkina Faso, Amnesty International a offert une analyse complète de la situation actuelle des droits fondamentaux sur la planète. A travers ce rapport, Amnesty International a mis en évidence les mouvements de haine soutenus par les Etats et qui stimulent un nouvel élan de militantisme social.Ce rapport indique que des centaines de militants ont été tués en 2017, parce que les autorités ont voulu les réduire au silence et museler les médias. En plus, des gouvernements s’en prennent sans remords aux militants des droits humains. Le rapport souligne cependant, l’absolue nécessité de continuer à dénoncer ouvertement les discours de haine véhiculés par des slogans xénophobes. Le rapport indique par ailleurs, qu’il est de plus en plus difficile pour des millions de personnes, à travers la planète, d’avoir accès à des biens et services de première nécessité, tels que le logement, les denrées alimentaires, les soins de santé, les écoles etc. Dans sa généralité, le directeur d’Amnisty International-Burkina, Yves Boukari Traoré, a fait remarquer que le rapport a fait état de violations des droits civils et politiques, mais aussi des droits économiques, sociaux et culturels. De même, le rapport a rappelé les quelques avancées enregistrées dans le monde en matière des droits humains.

Pour ce qui est du Burkina Faso, le directeur d’Amnesty International-Burkina Faso, Yves Koubari Traoré, en ce qui concerne les violations des droits de la femme au Burkina Faso, a estimé que beaucoup de choses restent encore à faire, car l’excision continue, le mariage précoce également. En ce qui concerne les Koglwéogo, le rapport a fait savoir qu’ils ont commis des atteintes aux droits humains, tels les passages à tabac et des enlèvements. Mais, M. Traoré a affirmé qu’un responsable de la police, les a rassurés que des mesures sont en train d’être prises pour conformer l’action de ces derniers à ce qui pourrait mieux répondre aux exigences des droits humains. «Le terme milice que nous avons utilisé dans notre rapport pour parler de ces groupes d’autodéfense semble ne pas faire l’unanimité et nous en sommes bien heureux. C’est une façon pour nous de mettre la barre très haut, afin que les consciences soient prises rapidement», a-t-il soutenu. Sur le cas des homosexuels, le directeur d’Amnesty International-Burkina, a expliqué que ces personnes sont avant tout, des êtres humains et doivent être traitées dans le respect strict de la loi. «Dans aucune partie de la constitution burkinabè, vous retrouverez qu’il faut lyncher quelqu’un. Quand on n’est pas d’accord avec que font ces personnes, cela ne veut pas dire qu’il faut les traiter comme des animaux», a fait savoir M. Traoré. A part cela, M. Traoré a indiqué qu’en termes d’avancée, la tenue du procès du 27 février prochain du putsch manqué est un gros espoir. Tout en se réjouissant de la tenue du procès, il a espéré qu’il se déroule selon les normes des droits humains. En sus, M. Traoré s’est réjoui du fait que le projet de constitution ait pris en compte beaucoup de préoccupations, tels : la peine de mort, les droits des enfants, des femmes etc., ce qui, à l’en croire, laisse espérer beaucoup d’amélioration par rapport au régime passé. Dans le monde également, il a aussi noté le recul de certaines lois qui est dû aux dénonciations des journalistes, des défenseurs des droits humains, mais pour lui, cela ne doit pas pour autant cacher les vrais problèmes qui sont toujours récurrents.

Pélagie OUEDRAOGO

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