La situation humanitaire consécutive à la dégradation du climat sécuritaire peine à s’améliorer. Hier mercredi 18 novembre 2020, le Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR) a publié les dernières statistiques en la matière. Selon l’organe chargé de secours d’urgence, à la date du 10 novembre 2020, 1 049 797 déplacés internes ont été enregistrés sur toute l’étendue du territoire national et répartis dans 257 communes, soit une hausse d’environ 1,47 par rapport au précédent recensement daté du 8 septembre où le nombre de déplacés se chiffrait à 1 034 609 personnes.
Ce rapport est rendu public alors que le Burkina Faso s’apprête à se rendre aux urnes le 22 novembre prochain, pour élire son président et ses députés dans un double scrutin. En raison des violences qui touchent une grande partie du territoire, près de 1 500 villages (sur plus de 8 000) dans 22 communes (sur plus de 300) ne participeront pas au scrutin. En prévision de cette situation inédite, en septembre, l’Assemblée nationale avait adopté une loi permettant de valider les résultats des élections même si elles ne se déroulent pas sur l’ensemble du territoire.
Pour sa part, le Conseil constitutionnel avait constaté l’existence d’une «force majeure», la «non-couverture de 17,70% du territoire national» par le scrutin, en raison de la «présence de groupes terroristes dans les localités, l’absence de l’administration dans les zones affectées, l’abandon par les populations de leurs sites d’habitation pour d’autres localités».
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