Sommet CEDEAO post-IBK sur le Mali : La montagne doit accoucher !

Sommet CEDEAO post-IBK sur le Mali : La montagne doit accoucher !

Initialement prévu pour le 26 août 2020, c’est finalement ce 28 août 2020 que les chefs d’Etat de la CEDEAO se réuniront au chevet du Mali en crise. Pas difficile de savoir ce qui sera discuté. Les sanctions prises évidemment contre le pays pour tenter de faire trembler les militaires qui ont osé prendre le pouvoir au forceps, sous un joli subterfuge de  «démission présidentielle pas forcée».

Les premiers désirs de la Communauté n’ont pas été exaucés. Le Président Ibrahim Boubacar Keïta a tourné sa propre page. Les déclarations «fermes» de ses pairs n’y ont rien pu. Exit l’ère IBK. Les militaires ont mené les choses rondement et avec la manière. Ils ont accepté aussi lâcher du lest. Le désormais ancien chef d’Etat a été libéré. Pas d’impression de règlements de compte outre mesure.

Les yeux et les oreilles sont désormais dirigés vers la sortie de la période anti-constitutionnelle. Comment y arriver. Et la première question qui peut fâcher, c’est bien celle des sanctions. Les militaires ont montré des signes de bonne disposition et ont même posé quelques actes. Assurément, ils attendent un retour d’ascension de la part de la CEDEAO. Les sanctions prises devraient de ce fait voir leur nombre et leur intensité être réduits. Ce n’est pas seulement pour le bien des bidasses. Mais également et surtout pour le Mali. Le pays est exsangue économiquement, est asphyxié sur le plan sécuritaire et des sanctions draconiennes ne sont pas les bienvenues pour l’aider à sortir de cette condition quasi-tétraplégique.

Les yeux sont donc dardés sur le communiqué final de la visio-conférence. Où la durée de la transition sera posée sur la table pour être définitivement entérinée. La CEDEAO propose une année quand les militaires avancent trois ans. Sans aucun doute que les deux parties vont se retrouver au milieu. Ou la CEDEAO «marchandera» la levée des sanctions contre l’adoption du délai d’un an. Autant de choses à trancher ce 28 août 2020.

Mais il n’y a pas de doute, le langage vers les militaires a changé et la route est tracée vers une transition dont la coloration de la direction pourra aussi être discutée. Civile ou militaire «civile» comme demandé par les chefs d’Etat ? Réponses dans quelques heures certainement. En tout cas la montagne doit nécessairement accoucher. Et selon certaines indiscrétions, on s’achemine vers une transition de 12 mois et hier le n°2 de la junte le colonel Malick Diaw à la tête d’une délégation est venue à Ouagadougou pour plaider la cause des putschistes de Kati. Chez le locataire de Kosyam, les émissaires des militaires ont été écoutés et on verra bien, à l’issue de la réunion par visioconférence des 14 chefs d’Etat, ce qu’il adviendra de cette précieuse transition malienne.

Ahmed BAMBARA

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