Sommet des BRICS à Jo’burg : La nation arc-en-ciel,  la CPI et le cas Poutine

Sommet des BRICS à Jo’burg : La nation arc-en-ciel,  la CPI et le cas Poutine

Du 22 au 24 juin prochain aura lieu à Jo’burg en Afrique du Sud, le sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). En séjour à Pretoria, la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a échangé avec son homologue sud-africaine Naledi Pandor et a fait savoir à cette dernière que son patron Emmanuel Macron, président de la République française, souhaiterait être invité à ce sommet. Scénario possible, a répondu Naledi Pandor, car ce serait une «innovation car cela pourrait amplifier la portée mondiale du forum des BRICS». De toute façon, sur cette participation française, on en saura plus, le 22 ou 23 juin prochain, puisque Cyril Ramaphosa se rend à Paris à ces dates et aura un entretien avec le locataire de l’Elysée.

En fait, le hic pour ce raout des BRICS est la présence de Vladimir Poutine, qui est sous le coup d’un mandat d’arrêt de la CPI. Alors quand on entend Catherine Colonna lancer que la participation hypothétique d’Emmanuel Macron «ne peut se faire que dans le plein respect du droit international». On devine qu’elle fait allusion au cas Poutine.  Des bouts de phrase qui ne sont pas subliminaux, loin s’en faut et qui signifient que si Poutine vient, l’Afrique du Sud devrait l’attraper et le livrer à Thémis de La Haye !

Or le maître du Kremlin viendra car l’Afrique du Sud est un pays ami, et il y a le sommet Russafrique de Juillet, et enfin Poutine adore les défis !

Russafrique un défi pour Poutine

C’est un petit caillou dans la chaussure de Ramaphosa, qui ne manquera pas de s’en ouvrir à Macron, en lui disant soit de surseoir à ce jamborée de Jo’Burg, soit s’il y tient, ce sera inimaginable  de menotter Poutine pour le livrer aux juges de la CPI.

Et encore une fois, la Nation arc-en-ciel risque de ne pas honorer sa signature apposée au bas du statut de Rome, comme cela l’a été avec le Soudanais Omar El Béchir en juin 2015.

Mais ce n’est pas faire le tour de la circonférence de son nombril que de croire que Poutine, c’est Gbagbo. On sait du reste qu’entre ce dernier et Ramaphosa, le courant passe à merveille et les rapports Afrique du Sud-Russie datent d’il y a longtemps ! C’est dire aussi que ceux qui s’indignaient de la présence des 4 chefs d’Etat à Kiev et Saint-Pétersbourg ont tort, car même si cette tentative n’a pas été couronnée de succès, dans ce monde-village et dans cette géopolitique planétaire, le continent ne doit plus resté à observer, plutôt à subir, les autres continents s’intéressent à elle, et l’Afrique doit bouger. Il y va de ses intérêts !

La REDACTION

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