Sommet extraordinaire du G5 Sahel à N’Djamena : 4 au chevet d’un mort-vivant !

Sommet extraordinaire du G5 Sahel à N’Djamena : 4 au chevet d’un mort-vivant !

 Funérailles ou assistance médicale autour d’un mort-vivant ? C’est ce que bon nombre d’observateurs ont dû se demander avec le sommet du G5-Sahel qui s’est déroulé hier 20 février dans la capitale tchadienne avec 4 présents sur 5, à savoir le Burkina Faso, la Mauritanie, le Niger et le Tchad, le Mali ayant quitté l’organisation en mai 2022.

Et d’aucuns se demandent si c’est pour entonner le requiem d’un G5-Sahel, c’est que du temps où on cherchait les moyens pour l’opérationnaliser, elle était quasi inutile, a fortiori, quand elle n’a pas obtenu ces moyens et surtout lorsqu’un des piliers le Mali l’a quitté, pour ne pas avoir obtenu la présidence tournante, le Niger s’étant opposé.

A N’Djamena, les responsables des 4 pays ont planché sur les menaces transnationales à savoir le terrorisme, la criminalité organisée et l’immigration clandestine dans la région.

Alors un sommet du G5-Sahel, surtout au lendemain d’un raout de l’UA, qui a ébauché également des pistes de solutions sur les mêmes problèmes, un tel sommet pour quoi faire ?

Disons-le net, c’est une réunion pour rien, car s’il y a un ou deux ans de cela, le G5-Sahel n’a pas brillé par son efficacité, ce n’est pas dépouillé de ses atouts, qu’il pourra faire quoi que ce soit.

Quand on sait surtout, qu’il y a eu entre temps l’Initiative d’Accra, et qu’à ce 36e sommet qui vient de s’achever, l’idée de mise en place d’une «Force d’imposition de la paix» a prospéré, on se demande pourquoi aller gesticuler encore à N’Djamena, autour d’un mort-vivant !

Absence de moyens, tergiversations de la Communauté internationale, refus de l’ONU d’octroyer le chapitre 7 au G5-Sahel, et départ enfin du Mali, c’est sur une coquille vide que les 4 ont pensé car vu sa faiblesse, et la multitude de propositions pour chasser les terroristes du Sahel, on voit mal comment le G5-Sahel peut encore avoir une place de choix.

Il faudra d’ailleurs que les 4 concernés et le Mali aussi arrêtent ces réunions du G5-Sahel qui confinent à de la déperdition et se concentrent sur des actions porteuses et mutualisées si possible. Surtout qu’à ce jour, le matériel militaire est plus étoffé et les hommes semblent plus aguerris dans ce sahel meurtri. A preuve, à Déou au Burkina, 160 terroristes ont été neutralisés mais 51 soldats ont perdu la vie. Pourquoi s’encombrer avec «un machin» qui ne marche pas ? Le G5-Sahel, c’est fini, et il faudra passer à autre chose, et ne pas s’agripper à du vide. Qu’espèrent ces 4 pays ? Que le G5-Sahel après avoir tant végété va être requinqué et pouvoir en finir avec les katibas ? Non, soyons réalistes, il n’y a plus rien à tirer de ce G5-Sahel-là. Ce qui est fini est fini !

La REDACTION

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