Sommet ODD 2023 à l’AG de l’ONU : L’Afrique loin, très loin des 17 points à mi-parcours

Sommet ODD 2023 à l’AG de l’ONU : L’Afrique loin, très loin des 17 points à mi-parcours

C’est le diagnostic sur la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) qui donnera le «la» de l’Assemblée générale des Nations unies dans la Maison de verre à New-York. Adoptés, il y a 8 années, par la planète pour permettre aux Etats d’aller vers le développement par l’atteinte de certains objectifs, les OMD devenus ODD, concernent 17 points qui sont autant de stations d’un chemin escarpé qu’il faudra emprunter pour espérer atteindre ce développement, gap d’existants supposés améliorer le vivre des populations.

Hier 18 septembre 2023, c’est le top de départ de cette semaine de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations unies pour mesurer le chemin parcouru. Le combat est que non seulement ce parcours du combattant n’a pas été réalisé par bon nombre de pays, et surtout, il y a péril en la demeure, car, les ODD nécessitent un plan de sauvetage mondial.

Evidemment, il y aura la critique d’individualités du «machin» qu’est l’ONU, et des griefs venant des regroupements alternatifs tels que les BRICS, le G77 plus la Chine, mais si la majorité se rend à l’ONU, reste indispensable, regroupant 194 pays, est un forum international où on se fait mieux entendre. Surtout du côté du Sud du continent, ragaillardi par une géopolitique qui s’est accélérée à la vitesse grand V, grâce aux situations en Indopacifique, au Moyen-Orient et au Sahel en Afrique.

Et il est évident que les voix de ce Sud seront audibles à l’heure où les grandes puissances se battent pour une compétition géostratégique, selon la théorie du «réalisme» des relations internationales.

Qu’en est-il justement de l’Afrique par rapport à ces ODD ? Le continent quitte-t-il la zone dite du tiers monde ? Autrement dit, l’Afrique avance-t-elle ? Ou refuse-t-elle d’aller de l’avant ?

Le rapport à mi-parcours, c’est-à-dire avant 2030 rendu public le 14 décembre 2022 fait  clairement ressortir que les avancées en matière d’ODD sont faibles sur le continent et il faut une sorte de regain d’efforts.

Déjà handicapée par la malgouvernance, l’instabilité politique, les guerres et rebellions, auxquelles sont venus s’ajouter la pandémie de Coronavirus, la guerre en Ukraine, les changements climatiques, l’Afrique reste à la traine par rapport aux ODD. A la médiane de l’Agenda 2030, 492 millions de personnes sont dans une extrême paupérisation, ce chiffre culminera à 350 millions d’ici 2050.

Quelques ODD plombent le décollage de l’Afrique notamment l’ODD 4, relatif à l’Education de qualité. Faible scolarisation, hausse de déchets scolaires, manque d’infrastructures scolaires, formation des enseignants, inadéquation enseignement-emploi… L’ODD 5, lié au genre inhibe aussi le développement avec l’absence d’inclusion des genres, les discriminations, les violences domestiques… Evidemment, le climat avec l’ODD 14, reste aussi d’actualité avec la destruction de l’environnement, la prolifération des sachets, les troubles de la vie marine…

Enfin, puisque tout est lié au nerf de la guerre, la production de richesses intérieures, et les flux d’Investissements directs étrangers (IDE) maintiennent l’Afrique dans un statu quo retardataire. La gestion de la dette demeure également un boulet.

Ce sont des binocles que la 78e Assemblée générale des Nations unies promènera sur ces ODD en Afrique et c’est à l’aune du diagnostic que des réajustements seront faits.

La REDACTION

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