Qu’est-ce qui fait que plusieurs chefs d’Etat ont fait le déplacement de la capitale française ce 15 mai pour le sommet sur la «Cuisson propre» ? En effet, ils sont une dizaine de princes à avoir pris part à ce conclave sur ce sommet dit sur la «Cuisson propre».
D’abord, que revêt cette expression ? Une cuisson est dite propre selon l’OMS si c’est le gaz, l’électricité ou la bioénergie qui est utilisée. La bioénergie et le biogaz ou le bioéthanol très pratiqué au Kenya et au Rwanda. On estime toujours selon les données de l’OMS, que 2,3 milliards de personnes utilisent toujours le bois, le charbon ou le kérosène pour la cuisson de cuisine. Et 3,7 millions de personnes perdent la vie par suite de cette cuisson dont la plupart sont les femmes et des enfants. Car le gaz toxique, la fumée provoquent des maladies et polluent la nature.
Ce sommet sur la «Cuisson propre» a posé donc une question de santé publique et vise à sensibiliser pour que chacun bascule dans la cuisson avec des énergies renouvelables. Mais ce problème de santé publique est débordé par une problématique plus large : celle de l’environnement, du dérèglement climatique ! Utiliser le bois de chauffe ou le charbon, c’est dégrader les forêts, c’est augmenter le gaz à effet de serre, donc l’émission de CO2.
Le conclave de Paris d’hier 15 mai a visé encore une fois à tirer la sonnette d’alarme sur les menaces climatiques. Les sécheresses, les inondations, la chaleur qui a été mortelle par exemple dans les pays du Sahel depuis début avril à nos jours sont des conséquences de ces actions humaines.
C’est pourquoi, cette réunion sur la «cuisson propre» a fait des annonces :
Financer cette «Cuisson propre» à hauteur de 2,2 milliards par la BAD, la Norvège et l’UE. L’AIEA estime du reste que cette somme est en-deçà des besoins qu’elle chiffre à 4 milliards par an d’ici 2030.
Ce financement permettra de doter 300 millions de personnes de combustibles propres, donc de lutter contre le réchauffement climatique.
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