Sommet UA-crises humanitaires- coups d’Etat-terrorisme : Du Tramadol contre la bêtise humaine !

Sommet UA-crises humanitaires- coups d’Etat-terrorisme : Du Tramadol contre la bêtise humaine !

Zé Bere Ekum (panthère aux aguets), surnom du président équato-guinéen, Teodoro N’Guema, peut être satisfait d’avoir accueilli ce double sommet de l’UA consacré aux brûlots de l’Afrique que sont la gestion des catastrophes humanitaires, les coups d’Etat civils et militaires, et le terrorisme et l’extrémisme violent.

De même que son homologue angolais Lourenço dont le seul discours a ponctué la fin de cette réunion au sommet de Malabo. Pas de communiqué final officiel, ou si ramené juste à des bribes et confidences du huis clos intégral et surtout, une remise au goût du jour des vieilles recettes qui dormaient dans les placards de l’UA en particulier «réveiller le sous-comité du conseil paix et sécurité chargé de lutter contre le terrorisme et les changements de gouvernements datant de 2010».

De ces 3 sujets, évidemment, si les drames humanitaires sont dus aux catastrophes naturelles, là aussi souvent l’œuvre de l’homme, les 2 autres relèvent carrément de la bêtise humaine.

Les changements de régimes, via des charcutages constitutionnels, ou par les baïonnettes sont aux antipodes des principes de l’UA. Et si ces embardées politiques font florilèges sur le continent, c’est parce que non seulement de nombreux chefs d’Etat le sont par ces 2 procédés, donc sont souvent disqualifiés pour en parler, ou trouver les solutions mais aussi parce que l’UA n’a pas encore inventé de remède à ces putschistes qu’ils soient salvateurs ou souhaités par le peuple !

A titre d’exemple, voilà la CEDEAO qui a de la peine à gérer .3 coups d’Etat en Afrique de l’Ouest (Mali-Guinée-Conakry-Burkina Faso), et malgré la condamnation de la Communauté internationale, 3 chefs d’Etat élus ont été royalement renversés par des prétoriens kaki. Il est vrai que pour le Guinéen Alpha Condé, il a été lui-même un putschiste constitutionnel avec son 3e mandat «volé» ! «Nous ne pouvons plus accepter que des comportements du passé reviennent cinq décennies après les indépendances», a laissé entendre l’Angolais Lourenço. Allusion à ces raccourcis politiques qui se banalisent, il faut y mettre fin.

Pour ce qui est du terrorisme, le cénacle de Malabo reconnaît que tout le continent est touché même si c’est à des degrés divers. Le diagnostic sans complaisance est fait, encore une fois par les princes qui nous gouvernent. Quid de l’opérationnalisation de ce sous-comité ? Comment empêcher les coups d’Etat ? Les sanctions ? Inopérantes et désastreuses, comme on l’a vu au Mali. Que faire pour dissuader les partisans du pouvoir ad vitam aeternam ?

Rien pour le moment car nombre de décideurs à Malabo, sont rentrés petitement dans l’arène, quoi que bruyamment à coups de fusils. A commencer par l’hôte du sommet, El présidente, qui est au pouvoir depuis 1979 ! Il veut bien partir, mais le peuple ne veut pas, alors, il reste !

Quant au terrorisme, il faut que les chefs d’Etat regardent du côté des solutions endogènes, afin de pouvoir se coltiner des moyens propres à l’Afrique, ne serait-ce que par zone et aller au combat contre le katibas. Des structures telles que le G5 Sahel, ayant été un mort-né. En tout cas, c’est un sommet qui a pointé du doigt les bêtises humaines. Et le Tramadol qu’on exhibe pour le réveil de solutions concoctées jadis en dit beaucoup sur l’indigence des pistes explorées.

Pour les solutions, on semble jouer aux Tartuffe ! Car depuis 2010, on compte plus d’une trentaine de coups d’Etat réussis ou avortés, et un regain du terrorisme au Sahel, ça signifie que ce sous-comité contre la bêtise humaine, doit être vraiment ingurgité au Tramadol ce produit antalgique , pour lui administrer de la vigueur qu’on espère efficace.

La REDACTION

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