Sonia Rolland mise en examen : Une ex-reine de la beauté dans les entrelacs des BMA

Sonia Rolland mise en examen : Une ex-reine de la beauté dans les entrelacs des BMA

Quand la politique fait irruption dans les arcanes de Miss France, ça donne des odeurs de secret d’alcôve, pour ne pas dire des supputations de Sexus Politicus, mais surtout une mise en examen d’une Miss Beauté.

Sonia Rolland, miss France 2004, regrette-t-elle d’avoir reçu en cadeau un luxueux appartement parisien dans le 8e arrondissement de la part de l’ex-président gabonais, Omar Bongo Ondimba (OBO) ? Sans doute, puisqu’elle a été mise en examen pour Biens mal acquis, (BMA) «section Gabon», si l’on peut appeler aussi, à partir du moment où le phénomène touche d’autres pays africains, ou plutôt d’autres dirigeants et familles d’Afrique. Coût de cette luxueuse résidence à elle offerte : 640 000 Euros, fruit d’une donation selon le notaire, foi de Sonia Rolland, détenue à 75% par une société immobilière et 25% par l’alors aide de camp de Bongo-Père.

Or, cette résidence fait partie de la myriade de maisons achetées avec l’argent du contribuable gabonais que des ONG et institution comme Survie, et maintenant Tracfin ont nommé Biens Mal Acquis (BMA), par l’ancien chef de l’Etat gabonais entre 1990 et 2009, le tout se chiffrant à 40 millions d’Euros.

En avril dernier, 4 rejetons de Bongo avaient déjà été mis en examen dans ce dossier BMA. Naturellement, quand un homme comme l’ex-patriarche gabonais offre un cossu appartement à une miss France, c’est peut-être normal, car un chef d’Etat a le pouvoir discrétionnaire de faire des libéralités. Le hic, c’est que ce don fait partie de la prédation effectuée lorsqu’il était au pouvoir, et du coup met Sonia Rolland, dans le camp des suspects.

L’ex-reine de la beauté brandit la naïveté, soit, et peut-être qu’elle est de bonne foi, car des beautés qui bénéficient de dons en numéraires et maisons ou voitures de la part de princes et de richissimes hommes d’affaires, il y en a à la pelle. Manque de pot pour cette reine de beauté française, sa maison a été acquise avec de l’argent «détourné» au Gabon selon la terminologie des BMA.

Et depuis près de deux décennies, ces BMA défraient tellement la chronique, que cela aurait dû alerter notre miss France ! C’est ce que lui rétorque la justice, qui l’a mise en examen pour «recel de détournement de fonds publics, de corruption et d’abus sociaux», laquelle justice s’étonne d’ailleurs que le tintamarre occasionné par ces BMA n’ait pas alerté Sonia Rolland, qui aime bien se promener dans plusieurs pays africains, et qui n’ignore pas que de telles pratiques de pillage des ressources par les familles présidentielles existent.

Voici en tout cas une ancienne gloire de la beauté dans les entrelacs des BMA, et ça va encore alimenter d’autres supputations.

La REDACTION

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