Sonko absent à l’audience au procès Adji Sarr : Metoo à la sauce Thep Yap ou piège du pouvoir ?

Sonko absent à l’audience au procès Adji Sarr : Metoo à la sauce Thep Yap ou piège du pouvoir ?

On n’en est pas encore à l’effet papillon, mais on tend vers cette situation avec cette affaire de mœurs (massage dans un salon) qui est devenue une quasi-affaire d’Etat, impliquant l’opposant n°1 lequel crie à une instrumentalisation de la justice pour l’empêcher de tenter sa chance à cette échéance cruciale du 25 février 2024 !

Cloîtré depuis presque 2 semaines en sa résidence de Ziguinchor dont il est le bourgmestre, Ousmane Sonko n’a pas déféré ni aux convocations du 16 mai, encore moins celle d’hier 23 mai pour cause «d’absence de citation à comparaître» et «complot pour l’empêcher d’être candidat à la présidentielle».

Sonko n’a donc pas comparu hier et le fil rouge de cette absence notoire est lié à la… présidentielle. Comment en est-on arrivé là ? Comment expliquer qu’une histoire privée voire pour être trivial une affaire de fesses a-t-elle pu interférer dans la marche de la Nation sénégalaise ?

D’abord, parce que le principal concerné se trouve être l’opposant n°1 du pays. Et comme par hasard, le procès pour viol dont l’accusatrice est Adji Sarr indexe cet opposant, et depuis 2021, ce procès est sources de manifestations violentes, de morts d’hommes.

Hier à l’audience, le président de la Chambre criminelle qui a décidé de faire le procès, a fait parler Adji Sarr, qui décrit ce qui se  passe dans le salon de Ndeye Kady Ndiaye, la patronne du salon de massage, elle-même accusée.

Les avocats de la défense ont quitté l’audience faute d’avoir obtenu un énième renvoi. Que se passera-t-il avec cette affaire privée devenue histoire d’Etat ? Car pour la galaxie Sonko, procès = empêchement d’être présent à la présidentielle de février 2024. A l’évidence, le leader du PASTEF sera jugé par contumace, et dans ce cas, on sait qu’il ne bénéficiera pas de circonstances atténuantes.

D’un côté, le pouvoir s’en lave les mains et de l’autre, un Sonko qui l’accuse de vouloir profiter de ces affaires le concernant pour le mettre hors-jeu. Que faut-il penser de ces mics-macs ? Condamner Sonko par contumace reviendrait à susciter des violences et confirmer aux yeux de certains que la justice est instrumentalisée. L’absoudre quand bien même il serait coupable reviendrait à dire que lorsqu’on est opposant, on n’est plus un justiciable comme les autres…

Finalement, au Sénégal, se déroule un procès lié à un genre Metoo édulcoré, à la sauce tchep yap, à moins que ce ne soit un piège du pouvoir à un opposant devenu son poil à gratter ! Quel verdict ? Et la suite ?

La REDACTION

COMMENTAIRES

WORDPRESS: 0
Aujourd'hui au Faso

GRATUIT
VOIR