Sonko condamné à 6 mois en appel : L’opposant n°1 au Sénégal frôle l’inéligibilité !

Sonko condamné à 6 mois en appel : L’opposant n°1 au Sénégal frôle l’inéligibilité !

Le tribunal n’a pas suivi la réquisition du procureur lequel avait requis 2 ans de prison avec 1 an ferme et toujours les 200 millions de dommages contre Ousmane Sonko. Mais, les juges sont allés au-delà de la condamnation en première instance qui était de 2 mois avec sursis, en infligeant à Ousmane Sonko 6 mois de prison avec sursis dans le procès en appel d’hier 8 mai 2023 !

C’est le risque des appels, car si jamais, on perd, la peine se voit corsée et c’est  ce risque qu’ont pris les avocats du leader du PASTEF en faisant appel de la condamnation de leur client en date du jeudi 30 mars dernier.

6 mois en appel qui convoque donc l’inéligibilité de Sonko, au cas où il va devant la Cour de cassation qui confirme la peine. Car sur ce plan, le code pénal est clair : en cas de peine de 6 mois, l’inéligibilité est automatique. Voilà donc les avocats de l’opposant n°1 au Sénégal «embêtés» aux entournures, car écartelés entre aller en cassation ou ne pas y aller.

Et si les conseils de Sonko font un peu grise mine, la partie civile, elle se frotte les mains animés d’un satisfécit avec cette peine en appel.

Une peine de 6 mois prononcée, dans un Dakar certes, aux allures de ville-escargot, mais qui n’a pas enregistré de rassemblements des partisans de Sonko, ni de blocages de rues aux alentours du domicile de ce dernier, encore moins sur la route menant au Tribunal. Seul le dispositif sécuritaire habituel à chaque procès se Sonko, a été observé hier. Seulement c’est  dans l’après-midi, que les gaz lacrymogènes ont commencé à être lancés autour de l’université Cheick Anta Diop, signe qu’il y a eu un peu de grabuge côté temple du savoir sénégalais. Une peine en appel qu’a appris Sonko à Ziguinchor, dans son fief où il tenait une réunion municipale avec ses ouailles.

Voici le procès ministre du Tourisme # leader du PASTEF presqu’en délibéré définitif, en attendant l’éventualité que soit tranché le recours à la  cassation ou non. Et encore, il y a cette autre affaire Adji Sarr, qui attend d’être jugée et qui pend sur la tête d’Ousmane Sonko, laquelle si elle est jugée avant février 2024, pourrait également barrer la route à ce dernier en matière de compétition électorale.

On peut crier à la chasse aux sorcières, à une justice stipendiée par le pouvoir, tel que dénoncée par la Tribune des Intellectuels sénégalais, au lendemain de la condamnation en 1ère instance de Sonko, on peut faire remarquer que tous les opposants au président Macky Sall ont maille à partir avec la justice, soit ils sont allés à la prison de Rebeuss, et sont sortis mais sursitaires (Khalifa Sall), soit sont en exil (Karim Wade), on peut dire que tout ceci n’est pas anodin, surtout vu les enjeux de la présidentielle de 2024, à laquelle, le doute n’est plus permis que Sall ira, même s’il cultive un faux mystère. Mais voilà, avec ces 6 mois en sursis en appel, l’éligibilité de Sonko commence à être en pointillé.

La REDACTION

COMMENTAIRES

WORDPRESS: 0
Aujourd'hui au Faso

GRATUIT
VOIR