Soro-Ouattara et la présidentielle 2020 : Coups bas et chausses-trappes comme s’il en pleuvait !

Soro-Ouattara et la présidentielle 2020 : Coups bas et chausses-trappes comme s’il en pleuvait !

Après ‘’Soul to Soul’’ proche de Guillaume Soro embastillé pour cache d’armes, voici un autre ‘’soroiste’’ Alain Lobognon, bien que député, qui ira au donjon ouattariste, sans qu’on ait eu à lever son immunité parlementaire, le flagrant délit selon le procureur justifiant cet embastillement et cela malgré la levée de boucliers des députés venus écharpes à l’épaule au palais de justice.

Il faut dire qu’entre Soro et Ouattara, le désamour est consommé et la présidentielle justifie tous les coups. Et en la matière, Ouattara semble avoir le-dessus pour le moment, puisqu’il est allé jusqu’à annoncer que Soro démissionnera de l’Assemblée nationale en février, alors que c’aurait été plus élégant que ce soit l’intéressé qui le dise ce qui semble ne pas décourager l’enfant terrible de Féréké, outre mesure.

La présidentielle de 2020 dans la tête et dans les tripes ! Tel pourrait être le résumé de la petite phrase, lâchée dans la soirée de dimanche à lundi par Guillaume Soro, à notre confrère l’afriqueaujourd’hui.net : «Je serai candidat en 2020, ceci n’est pas négociable».

«Che» sur le campus, rebelle à 30 ans, ministre un an plus tard, premier ministre à 34 hivernages et occupant du perchoir à 39 ans. A quoi peut penser un tel homme dans une Côte d’Ivoire où après la disparition du père de la Nation, ses héritiers, bien que rattrapés par une des inexorables lois de thermodynamique, la néguentropie s’étripent toujours pour le nectar appelé pouvoir ? A les renvoyer à une retraite honorifique et prendre leur place !

Sauf que sa résistible ascension n’est pas sans dangers et ses mentors tour à tour, Laurent Gbagbo dont il maîtrisait la grammaire langagière, Henri Konan Bédié, qui l’a toujours plus ou moins «pouponnés» ou Alassane Ouattara avec son rapprochement de raison en 2010, ne lui a pas apporté que du bonheur.

En annonçant qu’il quittera bientôt le perchoir et sera sur la ligne de départ de la course pour le mandat suprême en 2020, Guillaume Soro brandit un casus belli, sinon une déclaration de guerre au président-probable-candidat Ouattara, avec qui, les relations sont désormais exécrables.

Cache d’armes pour laquelle «Soul to Soul» a payé pour Soro, Avènement de la IIIe République qui fait perdre à Soro sa place de dauphin constitutionnel, retrait des gardes de corps à Soro, limogeage de Soumaïla Bakayoko comme chef d’état-major des armées, autant de tracasseries auxquelles, l’enfant de Féréké, rend souvent, par ses absences aux jamborées du RHDP, ses allers et venues à Daoukro chez Bédié qui horripile Ouattara…

Et si Soro a osé franchir ce pas, c’est qu’il est prêt du moins il n’a plus le choix, sachant qu’il ne sera jamais le choix du RHDP, et face aux attaques ad hominem, il lui faut sortir carrément du bois. Ses «Teams GKS» ont maillé la Côte d’Ivoire, même chose pour ses fans-clubs, et son semblant de parti Union des soroistes (UDS)… sans oublier les comzones. Sa vie a été une succession de combats, dont notamment les Wattao (patron de la garde républicaine), Morou, Ouattara, Koné et autre Messamba lui sont restés fidèles.

Traquenards, qu’il a lui-même souvent cherchés, et si aujourd’hui il se voit dans les habits d’un Macron ivoirien, il y a de loin ce rêve à sa réalisation. Car c’est sur le terrain qu’il connaîtra réellement sa popularité. Un jeune gladiateur descendra dans l’arène ivoirienne. Beaucoup rêvent de le voir à terre, pour tourner le pouce vers le sol. Mais où mettent-ils la combativité, la ruse et la baraka proverbiale de Soro ?

La Rédaction

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