«Il n’y aura pas de coup d’Etat au Burkina Faso, parce que notre armée est républicaine» verbatim de Bala Sakandé, président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) lors de la session extraordinaire du Bureau politique national tenue au cours du week-end. Un journaliste, un activiste ou un autre aurait lâché ces propos qu’on crierait que c’est attentatoire à la sûreté et incitation à des troubles.
Contextualisés, ces propos du président du MPP, peuvent se comprendre dans cette atmosphère d’insécurité et de procès sur l’affaire Thomas Sankara, voire de bravade sous forme de lancement de «désobéissance civile» et «d’ultimatum au chef de l’Etat», on peut comprendre la réaction du patron du parti présidentiel, surtout que ces derniers temps, à plusieurs reprises face à des amabilités langagières contre le pouvoir, c’était le silence radio, côté pouvoir, mais ici le hic c’est qu’en lâchant cette phrase ex cathedra, car du côté de l’Opposition (qui a demandé officiellement si d’ici un mois rien ne change Roch doit quitter Kosyam), on peut répliquer que nul n’a appelé à un coup d’Etat, même si derrière certaines gesticulations et paroles enrobées, on sent la sédition.
A qui s’adresse Bala ? Ensuite, ces propos quoiqu’on dise sont très audibles chez les militaires dont la loyauté envers les autorités n’a jamais été mise en doute.
Toute communication a son revers, et même si réplique il devait y avoir, elle devait être plus élaborée et faite de façon tacite aussi. Les contempteurs du pouvoir, parlent et derrière ce qu’on dit, on devine ce qu’on tait. Le pouvoir doit faire de même ! Pour ce coup-ci, Bala a raté le coche, la sortie est inopportune et surtout maladroite.
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