Sortie du premier ministre guinéen sur Foninké Mengué, Billo Bah, les élections… : L’embrouillamini total à Conakry

Sortie du premier ministre guinéen sur Foninké Mengué, Billo Bah, les élections… : L’embrouillamini total à Conakry

 

 

 

 Pourquoi une telle conférence de presse où le premier ministre s’est longuement épanché sur l’enlèvement des 2 droits-de-l’hommistes, Foninké Mengué et Billo Bah ? Comment expliquer qu’il dise que le retour à l’ordre constitutionnel en 2025 sera réel, comprendre qu’il y aura bel et bien référendum et élections cette année ?

D’abord, sur le cas de Foninké Mengué et Billo Bah, on a senti un Bah Oury sur la défensive tentant de démontrer que le pouvoir œuvre à faire la lumière sur cette ténébreuse affaire. Son souci ? Qu’on ne noircisse pas l’image de l’Etat, et surtout, la gestion de la Transition en cours.

Très bien monsieur le premier ministre, personne ne veut ni «ouvrir une brèche ou des actions extrajudiciaires» qui handicaperaient le processus politique, «ni ternirait l’image du pays et de son gouvernement». Mais s’apitoyer sur ce long chapelet de disparitions et dire qu’il faut que la justice s’y penche, c’est d’une banalité déconcertante car c’est le rôle régalien de l’Etat de protéger les citoyens ! Il y a un tantinet de la frilosité quelque part.

Mais, convenez aussi monsieur le premier ministre que cela fait plus de 8 mois que ces 2 hommes, des Guinéens ont été enlevés manu militari chez eux par des inconnus vers une destination inconnue, et depuis lors, ce sont les mêmes antiennes qu’on entend : du procureur de la République au ministre porte-parole, l’Etat guinéen s’en est d’abord lavé les mains, d’ailleurs, votre sorite va dans ce sens, mais tout en essayant de mettre en exergue que le même Etat est en branle pour retrouver les 2 proscrits. Il y a comme une chose et son contraire dans le narratif et dans cette démarche étatique. Qui sont ces hommes venus enlever Foninké Mengué et Billo Bah ? Où en est l’enquête diligentée depuis ? Ensuite, sur le processus de transition, même les «Guinéenlogues» perdent leur analyse. En quelques mois, les plus hautes autorités se sont déjugées sur les élections en Guinée !

– D’abord, c’est le général-président Mamadi Doumbouya qui, lors de ses vœux à la Nation, le 31 décembre 2024 égrenait le timing des élections qu’on croyait gravées dans le marbre de la Constitution ou plutôt de la charte. Puis, 2 mois après, en février dernier, c’est le ministre porte-parole, Ousmane Goual Diallo, qui portait un démenti à son patron de président. Déjà à ce niveau, on ne savait plus quoi prêter crédit ! Et voilà que ce 5 mars, c’est l’une des têtes de l’Exécutif, le premier ministre Oury Bah, qui remet le processus électoral sur les rails : les élections se tiendront bien en 2025 ! C’est l’une des quintessences de la conférence de presse du chef de l’Exécutif guinéen. Quand ? Comment se prépareront-elles ? Avec qui et qui ? A quand le référendum ? Les partis politiques qui ne sont pas passés à la trappe par la nouvelle loi, pourront-ils compétir ? Peut-on penser à des candidatures de Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré ?

– Et surtout, le général Mamadi Doumbouya sera-t-il candidat ? Avec les partisans, même le gouvernement avec à sa tête le même Bah Oury qui a sillonné la Guinée profonde pour toucher du doigt les réalités, mais aussi faire campagne, avec ces actions la candidature du locataire du palais Mohamed V ne fait pas de doute. Quand et comment l’annoncera-t-il ? .

La REDACTION

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