Soudan-Algérie : Aggiornamento à Khartoum, statu quo à Alger

Soudan-Algérie : Aggiornamento à Khartoum, statu quo à Alger

Khartoum : 3 membres du Conseil national de transition mis sur la touche, Omar El Béchir en prison, tandis qu’à Alger, Belaiz, le patron du Conseil constitutionnel a rendu le tablier, que les 2 «B» restants sont toujours sur le gril ahanant à tracter une transition dont les Algériens ne veulent pas sous leur magistère.

La révolution saison II gronde au Soudan comme en Algérie, avec des similtudes, mais aussi des différences et surtout des avancées par ci et des sur-places par là : rues toujours bondées de manifestants réclamant d’être au devant des choses, exigence de couper les mauvaises têtes du système déchu, qui continuent à tirer les ficelles du jeu politique et surtout ardent vœux d’une transition sans-faute, pour in fine organiser des élections transparentes et honnêtes. Mais le parallèle reste là.

Ainsi donc si au Soudan, le Conseil national de transition que dirige le LT-général Abdourhamane Burhan est parvenu à un accord à l’arraché avec les manifestants, principalement avec l’Association des professionnels soudanais (APS) et le mouvement «Changement et Libertés» pour la formation d’un conseil unique à savoir d’un gouvernement dont les modalités et les membres restent à définir, en Algérie, ce vendredi 26 avril 2019, ce sont des villes noires de monde, qui ont encore exprimé leurs tripes, qui se résument au «dégagisme de tout le système Bouteflika».

A commencer par le président de cette transition chahutée, Abdelkader Bensalah et le chef du gouvernement, Nourredine Bédoui. Et même si le général Gaïd Salah essaie de faire de l’armée l’assurance-vie de l’après-Boutef, la majorité des Algériens pensent que seul un changement du fond en comble, c’est-à-dire, l’émergence d’homes non-redevables au système tombé, seul ce genre d’hommes, sont dignes de conduire désormais l’Algérie. En clair, même lui le général Gaïd doit partir.

On le constate donc, au Soudan, les linéaments d’une transition métissée mi-civils-mi-militaires sont entrain d’être tracés, même si rien ne peut présager de ce qu’il advient, mais il s’agit bien d’une sorte d’aggiornamento qu’il faut encourager.

Tout autre scénario, se dessine en Algérie ou plutôt rien ne se profile à l’horizon, tout juste un statu quo, depuis la démission du totem de l’Algérie de ces 20 dernières années, Abdelaziz Bouteflika.

Cependant, on a un peu la vague impression que si l’Algérie a inspiré le Soudan, dans la chasse aux mauvais dirigeants, les curseurs à khartoum vont beaucoup plus vite qu’en Alger, même si tous les 2 pays veulent que les destins des populations soient gérés par des hommes mandatés par elles. Qui s’en plaindra ?

La REDACTION

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