10 mn, 10 petites minutes, après la fin de la trêve, hier dimanche 11 juin 2023, les staccatos des fusils ont aussitôt repris leurs bruits macabres à Khartoum, mais aussi à Omdourman, après le fugace cessez-le-feu de 24 heures, lesquelles avaient permis aux habitants de se doter en nourriture et eau viatique indispensable dans cette guerre qui s’annonce longue.
Les 5 millions d’âmes de la capitale soudanaise, exceptées celles qui ont pu fuir, sont claquemurées avec cette poursuite des combats entre FAS et FSR qui n’ont jamais véritablement cessé.
Khartoum est toujours le théâtre de ces batailles entre les paramilitaires du général «Hemedti» et les militaires de son ennemi juré, Al-Burhan. L’installation pétrolière d’Al-Saraja a été touchée à Khartoum. Au Darfour, plus à l’Ouest, même scène du conflit.
Même avec ces vraies-fausses trêves, la catastrophe humanitaire reste palpable avec 2 millions de déplacés dont 476 000 ayant fui dans les pays voisins.
Comment ne pas mentionner ces 280 orphelins évacués d’un orphelinat avec 70 de leurs accompagnants, alors que 20% des établissements sanitaires sont fermés à Khartoum.
Pourtant, le tandem USA-Arabie Saoudite est toujours à la manœuvre pour amener la paix. Comment y parvenir, car après 2 mois de combats, aucun des généraux n’a véritablement pris le dessus, tandis que les parrains voient en chacun de ces 2 hauts gradés, un marche-pied pour préserver ou renforcer ses intérêts ?
Comment faire cesser cette guerre, et œuvrer à ce que les généraux Al-Burhan et «Hemedti» puissent cohabiter ? Va-t-on in fine, se résoudre à une partition du Soudan ? Comment s’appellera-t-il après le Soudan du Sud ? C’est véritablement un casse-tête et un crève-cœur pour la Communauté internationale que ce grand brûlot incandescent dans cette partie de l’Afrique très importante dans la géopolitique de la corne du continent.
La REDACTION
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