Soudan : Inutiles trêves de combats à Khartoum

Soudan : Inutiles trêves de combats à Khartoum

Comme s’ils voulaient effectuer une séance de rattrapage, les FAS d’Al-Burhan et les FSR d’«Hemedti» ont repris les combats très violents hier 21 juin mercredi après une énième trêve, dont on se demande à quoi elles servent. Certes, ces éphémères cessez-le-feu auront permis de faire sortir des populations prises comme des rats, desserrer l’étau humanitaire, notamment à Khartoum et à Omdurman, mais, comme on l’aura constaté les batailles reprennent de plus belle.

Et hier 21 juin, ce sont des déluges de feu, et d’interminables rafales de fusils qui ont troué la journée à Khartoum, et même au Sud-Kordofan abritant les pipelines qui tractent le pétrole du Sud-Soudan. Quelle solution pour ce pays où deux forces s’affrontent et aucune d’elles, c’est le constat, n’a le dessus sur l’autre. Ne faut-il pas revenir à la solution initiale, qui consiste à une intégration ou plus exactement une fusion absorption FAS-FSR ?

En effet, cette idée caressée, devait accomplir l’acte de naissance d’une seule et unique entité. Problème : des gradés des FAS du général Al-Burhan, n’entendent pas que certains des FSR d’«Hemedti» arborent certains galons, une fois intégrés dans l’armée soudanaise, devenant ainsi leur égal.

Et puis la rancœur, le désir d’en finir avec l’adversaire a atteint un tel cran qu’il faudra des solutions palliatives.

L’Arabie saoudite et les USA sans oublier la Ligue arabe qui sont les parrains très actifs dans la recherche de la paix au Soudan devraient explorer toutes les pistes pour d’abord que les 2 généraux acceptent déposer les armes. Car Al-Burhan et «Hemedti» se connaissent très bien pour ne pas se détester à mort à ce stade de la guerre.

Ces inutiles trêves de combats à Khartoum illustrent si besoin était que la guerre au Soudan a atteint un point de non-retour à telle enseigne qu’il faut des solutions radicales. On se rappelle que sous la menace de geler les avoirs et les biens des 2 généraux à l’extérieur, notamment à Dubaï, dans les Golfes arabes et aux USA, il y avait eu comme une accalmie des ardeurs, mais il faut maintenant trouver en plus d’autres voies de dialogue, en tout cas pour que le Soudan n’implose pas. La banalisation de la guerre la confinera à des brèves dans les JT et journaux papiers ou alertes sur la toile. Puis, on oubliera peu à peu la catastrophe humanitaire, seule l’ONU peut-être en parlera toujours. Comment sauver le Soudan avec ces 2 généraux, devenus ennemis mortels car ils sont aujourd’hui le problème, mais aussi la solution ? 

La REDACTION

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