Le conclave de Djeddah ayant échoué, pourparlers initiés par les USA et l’Arabie Saoudite, la guerre des FAS du général Al-Burhan contre les FSR du général «Hemedti» monte crescendo chaque jour avec beaucoup de batailles, de victimes et de civils pris au piège et cherchant à fuir à l’image des milliers de Soudanais qui ont quitté le pays.
Omdurman a été ces derniers jours, le théâtre de luttes armées qui a causé au moins 24 civils tués. Il semble que le général Al-Burhan tente de prendre le dessus, surtout avec «l’absence» d’«Hemdti», ce dernier ayant été perçu physiquement pour la dernière fois, il y a près d’un mois. Est-il à la frontière Libye-Tchad-Soudan ? Ou au Darfour où il semblerait qu’il veuille installer «Hemedti-land» ?
La fureur des combats est-elle que l’armée régulière d’Al-Burhan invite les civils à s’enrôler comme volontaires, des sortes de VDP à la burkinabè, des supplétifs, pour combattre d’autres supplétifs les FSR de «Hemedti», c’est le comble ! Mais ça en dit long sur une inconnue : l’issue de la guerre, et l’avenir du Soudan.
Déjà, au Darfour, on ne sait pas si l’invite de Minni Minnawi, un ex-seigneur de guerre, devenu gouverneur du Darfour aux civils à prendre les armes, est pour ou contre «Hemedti» ? Ou encore pour contre Al-Burhan ?
On sait en tout cas que cette zone est tribale et plusieurs peuplements de ce genre se sont alignés au côté du général «Hemedti», une sorte de réponse aux FAS qui veulent conscrire des civils, mais qui signifie également que la guerre au Soudan a franchi un autre palier ! Sa banalisation et sa généralisation, et l’hypothèse probable que l’intangibilité du territoire vole encore en éclats, avec la naissance d’un autre Soudan de l’Est, de l’Ouest ou du Nord ?
La rédaction
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