SRPJ des Hauts-Bassins : Présentation de bandes d’escrocs

SRPJ des Hauts-Bassins : Présentation de bandes d’escrocs

Le Service régional de la police judiciaire des Hauts-Bassins (SRPJ-Bobo) a présenté deux bandes d’escrocs aux hommes des médias, le jeudi 5 avril 2018, au sein du service.

Le premier est un individu nommé K.A.M, âgé de 35 ans, qui, suite à une plainte le 19 mars 2018, par Elbaaklini Elie Gerges, gérant du restaurant le «Royal» à Bobo-Dioulasso de ce qu’il venait d’être victime d’escroquerie par les détenteurs des numéros 72.38.43.78/ 72.38.44.22/ 69.36.71.36/ 68.66.97.80/ 75.64.85.51/ 57.87.35.66. La victime dit être contactée au téléphone par un certain Touré se disant être un responsable de la société minière, dénommée «Houndé Gold». Les investigations ont abouti à l’interpellation de K.A.M qui se faisait appeler Touré, Kouamé et ou Koné se disant transitaire et habite à Ouagadougou au secteur n°17. Il n’a pas de victimes privilégiées, que ce soit des restaurants, les transports et les usines de fabrique de boissons. Il reconnaît les faits, avoue vivre que de cela et ne peut pas dénombrer ses victimes.

Son mode opératoire consiste à se présenter comme étant un responsable d’une société minière et cette société souhaitait la prestation du restaurant pendant un certain nombre de jours pour une cinquantaine de personnes. Secondo, il exige la composition d’un dossier et vu l’urgence, il réfère ses victimes à une adresse qui facilitera l’acquisition des documents et dès que l’appel est fait, c’est lui-même qui décroche en changeant de voix et exige une somme pour l’établissement de chaque étape du dossier. Ensuite, la victime est invitée à prendre attache avec le responsable du paiement qui n’est autre que lui et qui exige de nouveau un montant avant l’émission du chèque. Un autre numéro appellera  comme le responsable de la logistique et que la charge lui revient de transmettre le chèque, mais lors du trajet, il est tombé en panne avec son véhicule et demande un soutien financier afin de venir remettre le chèque contre une décharge. A l’issue de toutes ces étapes, la victime est spoliée via les transferts électroniques, les numéros deviennent injoignables et est bloquée sur les réseaux sociaux tels que WhatshApp et Messenger. C’est en ce moment que la victime se rend compte qu’elle vient d’être escroquée.

Le 2e groupe est le faux monnayage

Il s’agit de personnes étrangères qui tenteraient d’escroquer les citoyens, à travers le faux monnayage, appelé dans leur jargon le «fric-moyage». Les investigations ont permis d’interpeller T. Eric et A. Bélé, tous expatriés de la Libye et de la Tunisie pour les mêmes cas d’escroquerie, et âgés de 36 ans chacun. Leur mode opératoire consiste à faire croire aux victimes qu’ils viennent de la Libye avec une quantité énorme d’argent et que pour des raisons sécuritaires, l’argent a été plongé dans un liquide qui l’a rendu noir et que l’achat de substance est nécessaire pour le lavage. Pour convaincre, ils procèdent au lavage d’un billet devant la victime et pour vérifier son authenticité, ils lui disent de dépenser. Convaincue, la victime est invitée à débourser de grosses sommes pour l’achat de ladite substance. En réalité, le billet peint et relavé n’est autre qu’un vrai billet imbibé de pâte dentifrice et de la craie verte et c’est avec une simple eau plate qu’ils l’ont lavé et remettre à la victime.

Le commissaire Galbané Sayibou, chef du SRPJ, remercie la gendarmerie de Boulmiougou pour la parfaite collaboration et la compréhension dans le traitement de ce premier dossier et c’est grâce à la sensibilisation et la culture de la dénonciation que nous allons ensemble, venir à bout du grand banditisme sous toutes ses formes, en appelant au 16 pour la gendarmerie, le 17 pour la police et le 1010, pour le Centre d’éveil et d’alerte .

Daniel OUATTARA

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