Suivi des élections de 2015 au Burkina : L’UE ravie qu’on prenne en compte ses recommandations

Suivi des élections de 2015 au Burkina : L’UE ravie qu’on prenne en compte ses recommandations

Une mission de suivi électoral de l’Union européenne, conduite par Cécile Kashetu Kyenge, était face à la presse, ce 29 juin 2018, à Ouagadougou. Déployée au Burkina Faso, sur la période du 14 juin au 9 juillet 2018, la mission est chargée de l’évaluation de la prise en compte des 20 recommandations de la mission d’observation électorale de 2015, dans le nouveau dispositif législatif national en cours d’élaboration. Mais d’ores et déjà, Cécile Kashetu Kyenge a assuré être satisfaire de la prise en compte de certaines des recommandations.

Les acteurs politiques  de l’opposition et  de la majorité, la société civile, des institutions (Commission électorale nationale indépendante (CENI), l’Assemblée nationale, le Conseil supérieur de la communication (CSC), la Cour des comptes, le Conseil constitutionnel), la Présidence du Faso, etc.  ont reçu la visite de la mission de suivi électoral de l’Union européenne, conduite par Cécile Kashetu Kyenge. En effet,  ces visites ont pour objectif,  d’évaluer la prise en compte des recommandations de la Mission d’observation électorale  de l’Union européenne (MOE-UE) de 2015, dans le nouveau dispositif législatif national en cours d’élaboration. Pour Cécile Kyenge, il est important que le processus démocratique engagé depuis 2015, puisse se consolider à travers une série de réformes, «le Burkina Faso est dans l’attente d’une réforme constitutionnelle majeure». Selon elle, la Constitution de la Ve république ouvrira la voie à l’adoption d’un nouveau cadre légal qui viendra réglementer le fonctionnement du pays et de ses institutions, et régir l’organisation des prochaines échéances électorales.

Concernant les visites, la chef de la mission a rassuré qu’après lesdites rencontres, un bon nombre des recommandations de 2015 ont été prises en compte. L’experte juridique de la mission, Marianna Skopa, a expliqué que dans le code électoral en vigueur dans notre pays, il existe une seule instance qui  a la charge d’examiner, de valider les candidatures et de juger les contentieux. Donc, pour être en conformité avec les obligations internationales, la mission a recommandé que le dépôt des candidatures soit fait auprès de la CENI qui va les examiner et les valider. «Tous ceux qui veulent déposer un recours pourront aller au Conseil constitutionnel qui garde son rôle important, en tant que juge du contentieux électoral», a ajouté Marianna Skopa.

Des dires des conférenciers, le déploiement d’une mission de suivi électoral à mi-parcours, entre deux rendez-vous électoraux importants, souligne toute la volonté de l’Union européenne d’accompagner le pays dans sa consolidation démocratique, de manière continue. Leur premier responsable pour conclure, a encouragé les autorités à poursuivre la mise en œuvre des recommandations, et ce, dans le sens d’une amélioration effective des prochains processus électoraux.

Aline Ariane BAMOUNI

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