Suspension définitive de RFI et France 24 au Mali : Paris appelle Bamako à reconsidérer sa décision

Suspension définitive de RFI et France 24 au Mali : Paris appelle Bamako à reconsidérer sa décision

La pilule a du mal à passer en France et chez les défenseurs de la liberté d’expression. Au lendemain de la suspension définitive des médias français France 24 et RFI par la Haute autorité de la communication malienne, les réactions ne cessent de se multiplier. Alors que le Groupe France Médias Monde, a vivement protesté contre cette mesure qu’il a qualifiée de «censure», la France a exprimé sa vive préoccupation.

Le jeudi 28 avril 2022, la France, par la voix de la porte-parole du Quai d’Orsay a appelé les autorités du Mali à «reconsidérer» sa décision après la suspension définitive de l’autorisation de diffusion dans ce pays des médias français RFI et France 24, faisant part de sa «vive préoccupation». «Il s’agit d’une grave atteinte à la liberté de la presse et à la liberté d’expression, dans un contexte de tentatives répétées de manipulation de l’information au Mali. Ces chaînes diffusent leurs programmes dans le plein respect des principes d’intégrité, d’impartialité et d’indépendance. La France appelle les autorités de transition à reconsidérer leur décision», a déclaré la porte-parole du ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Rappelons que RFI et France 24 avaient été suspendues temporairement le 17 mars dernier après la publication par ces médias français d’informations selon lesquelles l’armée malienne était impliquée dans des exactions contre des civils dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. La décision de sanctionner RFI et France 24 intervient alors que la junte malienne a accusé mardi soir l’armée française d’«espionnage» et de «subversion» après la diffusion par l’état-major français de vidéos tournées par un drone à proximité d’une base du centre du Mali récemment restituée par la France.

Dans un communiqué, France Médias Monde, la maison-mère de RFI et France 24, a protesté vivement contre cette décision qu’elle considère infondée et arbitraire, et fait savoir son intention d’utiliser toutes les voies de recours possibles. L’ensemble des réponses dûment livrées par France Médias Monde à la HAC, dans le parfait respect des procédures maliennes, attestent point par point du professionnalisme et de l’indépendance de ses journalistes, contestant ainsi toute violation des dispositions citées dans la mise en demeure de la HAC en date du 28 mars 2022.

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