Si les grands de ce monde avaient su en 1885 que le Sahara occidental allait être sujet à tant de cristallisations entre l’Algérie, le Maroc et l’Espagne, et de bisbilles lors de sommets internationaux, si les grands avaient deviné cela, lors du saucissonnage de l’Afrique à Berlin, ils auraient pu trouver une solution qui aurait épargner le monde de toutes ces tensions latentes ou ouvertes.
Pour ce Sahara occidental, l’Algérie a rompu ses relations avec le Maroc après échanges d’amabilités entre les deux ministres des Affaires étrangères où Sahara et Kabylie ont servi de détonateur. Les aéronefs marocains ne peuvent plus survoler l’Algérie laquelle a coupé un pipeline de gaz depuis octobre qui traverse le Maroc…
Hier mercredi 8 juin 2022, «la crise du Sahara» a connu encore une escalade avec la «suspension par l’Algérie d’un Traité de bon voisinage et de coopération conclu en 2002 avec l’Espagne». En langage dépouillé de circonlocution diplomatique, l’Algérie considère désormais l’Espagne comme un pays hostile à cause du Polisario. En remontant l’histoire, tout serait parti vraisemblablement en 1906 à la Conférence d’Alzazira, où il y eut le Maroc qui n’avait pas pu être colonisé, puis il y eut un protectorat français et la récupération du Sahara par le Marche verte. Evidemment l’Algérie ne l’entend pas de cette oreille. Revenant à cette suspension du Traité décrétée hier, il faut avouer que c’est un acte fort en attendant d’en savoir davantage, c’est un Traité fondateur de la coopération que l’Algérie vient de couper, qui plus est avec un Etat occidental.
A quand une solution acceptée et acceptable par l’Algérie et le Maroc et l’Espagne, et la France ? A quand Algériens et Marocains seront-ils d’accord.
La rédaction
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