Syndicat des travailleurs de l’action sociale :  96 heures de grève annoncées

Syndicat des travailleurs de l’action sociale : 96 heures de grève annoncées

La Coordination régionale du Syndicat des travailleurs de l’action sociale (SYNTAS) a entamé une grève de 96 heures, allant du mardi 24 avril au vendredi 27 avril 2018, à la Bourse du travail de Ouagadougou. Objectif de cette grève, exiger la satisfaction de sa plateforme revendicative minimale.

Après son sit-in des 18 et 19 avril derniers, la Coordination régionale du Syndicat des travailleurs de l’action sociale (SYNTAS) a entamé une grève de 96 heures, allant du mardi 24 avril au vendredi 27 avril 2018, à la Bourse du travail, pour exiger la satisfaction de sa plateforme revendicative minimale. Le secrétaire général du SYNTAS, Juste Koumara Logobana, explique que les deux jours de sit-in n’ont pas permis d’avoir des concertations avec les autorités concernées, après avoir transmis leur message. «Mais, ce n’est pas parce qu’après le sit-in, on n’a pas eu de concertation qu’on a lancé la grève. Elle avait été annoncée bien avant», s’est-il justifié. A l’écouter, plutôt que de dialoguer, l’autorité a choisi la répression, l’intimidation. Mais malgré cela, il affirme que les militants ont répondu présent à la grève. «Si vous avez remarqué, au sit-in, il y avait un groupe de femmes qui était venu manifester contre notre sit-in. Nous ne savons pas qui l’a envoyé, mais nous déplorons ce fait-là. Si d’aventure l’autorité est au courant de cette manœuvre, nous lui disons tout de suite, d’arrêter parce que ce n’est pas comme ça qu’on résout les problèmes des gens»,  a laissé entendre M. Logobana. Il poursuit que l’autorité, au lieu de les inviter au dialogue, a plutôt envoyé une lettre pour réquisitionner les travailleurs. «Nous disons au ministre et à toute sa suite et par-delà eux, le gouvernement que le dialogue social tant voulu par eux, qu’ils sont en train de faire un faux jeu et il est temps qu’ils arrêtent, parce que nous ne sommes pas des marionnettes et nous voulons qu’on nous prenne véritablement au sérieux», a-t-il lancé. Juste Koumara Logobana estime que si l’autorité n’a rien à proposer, qu’elle arrête de régler les problèmes des travailleurs de la sorte et qu’elle «libère le plancher plutôt que de vouloir opposer les Burkinabè entre eux. Elles (ces associations)  l’ignorent peut-être, mais nous avons tous le même combat. Les revendications qui sont posées sur la table, c’est pour mieux rendre service aux publics-cibles qui sont pour la plupart leurs membres», a soutenu le SG.

En ce qui concerne les négociations, il explique que les blocages se situent au niveau de la ministre et de son équipe administrative, ainsi qu’au niveau du gouvernement. Il soutient que des demandes justes et légitimes ont été formulées, mais elles n’ont toujours pas abouti. Par exemple, il fait savoir qu’ils ont demandé d’annuler des nominations contre productives. A ce sujet, «on vient nous expliquer le bien-fondé de ces nominations, après avoir reconnu que notre observation en lien avec l’annulation était juste et que l’autorité allait y travailler». En outre, le SYNTAS a demandé le rétablissement de leur indemnité supprimé. Sur ce point, Juste Koumara Logobana informe que l’autorité à suggérer à ce sujet, qu’il constitue une équipe de plaidoyer. Les agents ont sollicité une prestation de serment pour le personnel de l’encadrement féminin qui partage désormais le même espace professionnel qu’eux. Le SYNTAS a aussi demandé l’adoption d’un statut particulier. Et pour le SG, le statut particulier n’est pas une invention du SYNTAS, mais plutôt une émanation de la loi 081. Le SYNTAS dans sa plateforme, a aussi souhaité que soit réhabilité le domaine de l’éducation de jeunes enfants, qui a été désorganisé dans le cadre du transfert du préscolaire et du post primaire au MENA. «Nous avons tous fait le constat aujourd’hui, que ce transfert a été une catastrophe pour le système éducatif», a-t-il lancé. Face à toutes ces préoccupations, le SG avance que l’autorité reste de marbre. Qu’à cela ne tienne, Juste Logobana affirme qu’à l’issue de ces 96 heures de grève, si toutefois, la lutte n’aboutit pas, des mesures ont été prises pour que l’autorité ressente leur détermination à faire aboutir leurs revendications.

Pélagie OUEDRAOGO

COMMENTAIRES

WORDPRESS: 0
Aujourd'hui au Faso

GRATUIT
VOIR