Le Syndicat national de la garde de sécurité pénitentiaire (SNGSP), du Burkina Faso, a animé le jeudi 18 octobre 2018, à Ouagadougou, une conférence de presse, au cours duquel, il a dénoncé plusieurs difficultés auxquelles sont confrontés les travailleurs de cette structure.
Les fonctionnaires de la Garde de sécurité pénitentiaire(GSP) sont confrontés à diverses difficultés dans l’exercice de leur fonction. L’information a été livrée aux hommes des médias, au cours d’une conférence de presse animée par son syndicat le (SNGSP), le jeudi 18 octobre 2018, dans la salle d’audience, du tribunal administratif de Ouagadougou. En effet, pour le secrétaire général du SNGSP, Abdou-Dramane Thiombiano, l’objectif de cette rencontre est de porter à la connaissance des médias, la situation qui prévaut actuellement entre la GSP et leur ministre de tutelle, en la personne du ministre Béssolé René Bagoro. Ce sont entre autres, les problèmes des arrêtés, des avancements signés depuis 2015, dont les bénéficiaires n’en bénéficient toujours pas des avantages, des affectations arbitraires, et le manque de matériel adéquat pour le personnel de ce corps que dénoncent M. Thiombiano et ses camarades. «Et pire, nous dénonçons l’immixtion du ministre de la justice, notre ministre de tutelle, qui tente avec certains directeurs, en l’occurrence le directeur de la GSP de Ouahigouya et l’intendant de la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO), pour fragiliser notre syndicat afin de pouvoir bafouer nos droits», a déploré le SG du SNGSP. Selon lui, après avoir tenu un congrès, le 15 septembre 2018, certains de leurs camarades ont été menacés, d’autres ont même été mutés dans des postes à contre-gré, à cause de leur prise de position dans leur structure syndicale.
Un congrès auquel le directeur régional a également écopé d’une lettre d’explication, pour avoir mis la salle à leur disposition, bien que son accès ait été interdit aux journalistes, a-t-il ajouté. A en croire le SG de la SNGSP, ce directeur de Ouahigouya en question est allé jusqu’à proférer des propos injurieux à l’endroit de certains de leurs militants. Suite à ces cacophonies, le Syndicat de la GSP se demande de savoir si le ministre de la justice, René Bagoro a connaissance du non-respect de certains de ses décrets signés. Sans quoi, M. Thiombiano et ses militants avouent ne pas comprendre que des décrets signés depuis 2015, peinent toujours à être effectifs. Face à cette situation, le SNGSP prend l’opinion publique burkinabè à témoin, et interpelle le gouvernement à prendre ses responsabilités, car il sera le responsable des éventuelles conséquences qui découleront de ces manœuvres au sein de la GSP, a conclu le SG de la SNGSP.
Mamadou BENAO
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