Longtemps redoutée, susurrée, puis chaque fois repoussée aux calendes de l’ex-Formose, la rupture des relations entre le Burkina Faso et Taïwan, revient au gout du jour. Du moins certains incidents ces derniers jours laissent penser que certains ministres burkinabè seraient favorables à ce que le Burkina rejoigne enfin la Chine continentale, pour un partenariat plus fécond, les rapports Taipei-Ouaga ayant atteint, selon eux leurs limites. Seraient-ce de ceux –là, le ministre des Affaires étrangères Alpha Barry, et même dit-on le Premier ministre en personne. Paul kaba Thiéba a-t-il évoqué le sujet avec l’ambassadeur taïwanais Shen Cheng Tong le 4 mai dernier, lors de l’audience qu’il lui a accordée ? En tout cas, on sait que dans la semaine, une mission du ministère de la Fonction publique –section Assurance maladie universelle (AMU) conduite par Séni Ouédraogo devait se rendre à Taipei. A la dernière minute, la délégation y a été, mais sans Séni Ouédraogo qu’on aurait dissuadé de partir. Problème l’ambassadeur taïwanais qui n’a pas été prévenu de ce faux départ ministériel était à l’aéroport de Ouaga pour saluer le ministre de la Fonction qui évidemment n’est pas venu. Si le tropisme pour le fleuve Yam Tsé est réactivé, c’est qu’il semble qu’il y a l’histoire des routes Ouaga-frontière du Ghana et une autre route très importante que Pékin serait prêt à financer. La Chine de XiXiping voudrait- elle cette rupture avant de les financer ? Affaire à suivre
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