Tanghin: deux morts dans des affrontements entre bouchers et Koglwéogo à Arb-Yaar

Tanghin: deux morts dans des affrontements entre bouchers et Koglwéogo à Arb-Yaar

Journée sanglante à Tanghin hier mercredi 21 novembre 2018. Alors que le marché de mercredi communément appelé «Arb-yaar» battait son plein, et que devant les étales on s’apprêtait à écouler les derniers articles, un attroupement se forme à la sortie Ouest du marché. Plusieurs dizaines de Koglwéogo y ont déjà pris position. Ils seraient venus de plusieurs localités environnantes. Aux environs de la pharmacie Jean Paul II,  un coup de feu est tiré et fauche mortellement un jeune boucher (la quarantaine selon des témoins). la colère monte, ces derniers quittent précipitamment les lieux avant  même que la révolte des proches des victimes ne s’organise. L’homme touché git dans son sang et ne relèvera plus.

C’est la désolation. L’irréparable venait de se produire. Les proches de la victime sont en pleurs. «Pourquoi ?» se demande son fils ? C’est en ce moment que débarquent un groupe de quatre membres du groupe d’autodéfense, dont une personne agée qui fera les frais de la colère. Pris en chasse par plusieurs jeunes, ce dernier n’aura pas les jambes solides comme ses compagnons. Il est lynché avant même que l’escouade de la gendarmerie déployée sur les lieux ne puisse intervenir. Selon une source contactée au téléphone, on dénombrerait deux morts, un blessé dans les rangs des jeunes du quartier, et plusieurs autres arrêtés par les Koglwéogo et conduits dans un lieu resté jusque-là inconnu.

Ce drame, à en croire plusieurs sources n’est rien d’autre que la riposte des membres du groupe d’autodéfense à la bastonnade essuyée par une dizaine des leurs venus la veille réclamer le paiement d’une dette vieille de plusieurs mois.  Ils avaient été contraints d’abandonner dans leur fuite plusieurs armes et motos. Au moment où nous tracions ces lignes, la situation était toujours volatile et la gendarmerie déployée sur les lieux poursuivait les recherches, pour situer les responsabilités de ce nouveau dérapage des Koglwéogo.

Photo : AIB

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