La Direction générale des impôts (DGI) a animé une conférence avec les cents contribuables dont les paiements d’impôts sont les plus élevés, dénommé le groupe «Top 100», ce jeudi 13 septembre 2018, à Ouagadougou. Le directeur de l’institution, Adama Badolo, a expliqué que la rencontre vise à susciter une prise de conscience collective des contribuables de l’importance du projet eSINTAX et à obtenir leur adhésion.
La Direction générale des impôts (DGI) a lancé avec succès, le 12 avril 2018, sa plateforme de téléprocédure, dénommée eSINTAX, qui offre aux contribuables la possibilité de déclarer et de payer leurs impôts et taxes en ligne, sans avoir à se déplacer ni dans les centres des impôts ni dans les banques. La télédéclaration est en passe de devenir obligatoire en janvier 2019, pour les contribuables des grandes entreprises. Par conséquent, la DGI a entrepris de multiplier et de varier les initiatives de communication auprès des contribuables pour les sensibiliser à une prise de conscience de l’éventualité de l’obligation future des télédéclarations et susciter plus d’adhésions, d’ici à la fin de l’année 2018. C’est dans ce sens que se tient cette conférence avec le groupe dénommé «Top 100». Le directeur général des impôts, Adama Badolo, a expliqué que cette rencontre concerne le Top 100 des contribuables du Burkina qui, pour certains, n’utilisent pas encore le eSINTAX. «L’objectif est d’avoir le retour de ceux qui utilisent déjà l’application, c’est-à-dire connaître les avantages qu’ils en tirent, en déclarant et payant leurs impôts en ligne». L’institution a également saisi cette occasion pour sensibiliser ceux qui n’ont pas encore expérimenté l’application, en espérant que l’expérience de ceux qui utilisent la plateforme peut encourager ceux qui hésitent toujours à y aller.
Adama Badolo s’est dit très satisfait du début d’utilisation de eSINTAX, car nous avons des chiffres qui parlent. En effet, à la date d’aujourd’hui :
il y a plus de 400 contribuables qui ont adhéré à eSINTAX ;
plus de 3 000 déclarations, pour un montant de 45 milliards de FCFA ;
plus de 250 paiements, pour un montant d’environ 7 milliards.
«Autant dire que nous sommes dans une bonne dynamique et nous pensons que d’ici à la fin de l’année, la majorité des contribuables des grandes entreprises et des moyennes entreprises devraient pouvoir déclarer et payer leurs impôts en ligne», a rassuré le directeur général des impôts.
Certaines entreprises du Top 100 ont partagé leur expérience de la plateforme, au cours de la rencontre. Il s’est agi entre autres, de RMO, Job Center, de la Brakina, de Olvéa, de Coris Bank, de Orange, etc. Ces entreprises, après avoir fait les éloges de la plateforme et félicité la DGI, ont évoqué des difficultés, en l’occurrence, la double validation des télépaiements, le problème de la connexion et la non effectivité de eSINTAX dans certaines banques.
Pour la responsable de RMO Job Center, Morgane Echappé, eSINTAX est une plateforme utile à son équipe de la comptabilité. «Auparavant, les coursiers perdaient énormément de temps à aller déposer les déclarations au niveau des impôts, aller déposer les chèques dans les différentes banques, récupérer les avis de crédits. Et pour toutes ces courses, il y en avait pour deux ou trois jours», a-t-elle indiqué. Rapidité, fluidité, efficacité, c’est en ces termes que Mme Echappé a caractérisé l’application eSINTAX. Toutefois, elle a une préoccupation «Actuellement, on a 4 banques et seulement deux banques avec lesquelles eSINTAX fonctionne parfaitement et deux autres avec lesquelles on n’a pas l’autorisation de payer en ligne». Au cours de la conférence, le procédé de déclaration et de paiement en ligne a été une fois de plus présenté au Top 100.
Aline Ariane BAMOUNI
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