Le mercure est monté entre le Tchad et la République Centrafricaine après l’attaque dimanche 30 mai dernier d’un poste frontalier en territoire tchadien. Cette attaque dans laquelle, six soldats tchadiens dont cinq enlevés et exécutés par la suite inquiète. Selon N’Djamena, il n’y a pas de doute, cette incursion meurtrière est «un crime de guerre d’une extrême gravité a été préméditée, planifiée et opérée à l’intérieur du Tchad et ne saurait rester impunie». Pour cela, le pays d’Idriss Deby prend à témoin la communauté internationale sur les conséquences de cette grave agression dont il est la cible.
De son côté, la République centrafricaine, tout en déplorant les pertes en vies humaines et les blessés, nie en bloc les accusations portées contre son armée. Pour la porte-parole du gouvernement centrafricain, cette attaque porte la marque des rebelles centrafricains mis en déroute par les Faca.
Cette escarmouche qui donne lieu à ce jeu de ping-pong et ces micmacs ravive les vielles tensions entre ces deux pays confrontés à des assauts répétés de rebelles. De façon unanime, la communauté internationale d’une seule voix a condamné cette incursion qui, il faut le dire n’arrange rien entre les deux pays déjà engagés sur le front pour faire barrage à des forces rebelles qui menacent de marcher sur les deux capitales que sont N’Djamena et Bangui.
Face aux risques de dégradations des relations déjà tendues, il conviendrait pour la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale (CEMAC) d’envoyer le plus tôt possible une mission de bons offices pour désamorcer la crise qui prend forme dont les répercussions dans cette région éprouvée par des conflits armés sont incalculables. Il s’agira pour cette organisation sous-régionale de prendre exemple sur sa sœur de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) plus prompte à réagir, en saisissant le taureau par les cornes au lieu de jouer les pompiers de service après coup.
La Rédaction
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