Tentative d’assassinat du président malgache   : Rajoel aussi veinard que Goïta !

Tentative d’assassinat du président malgache  : Rajoel aussi veinard que Goïta !

La similitude entre Assimi Goïta, président malien et Andry Rajoelina, le  président malgache aux différents destins et dont les pays sont pourtant éloignés par plusieurs centaines de kilomètres s’est établie en deux jours.

 Deux jours après que le président de la Transition malienne a échappé à une tentative d’assassinat au couteau dans une mosquée alors qu’il prenait part à la prière de l’Aïd-el-kébir, c’est au tour du président malgache de bénéficier de la même grâce. Hier jeudi 22 juillet 2021, la justice malgache a mis aux arrêts plusieurs personnes «étrangères et malgaches» soupçonnées d’avoir voulu assassiner Andry Rajoelina. Parmi les suspects interpellés, figurent deux Français qui sont tous passés par le métier des armes. Selon le parquet, ces individus ont échafaudé un plan d’élimination et de neutralisation de diverses personnalités malgaches dont le chef de l’État.

Il s’agit donc d’un coup d’Etat manqué. Madagascar et son président élu, il y a un peu moins de trois ans l’ont échappé belle et doivent se réjouir du travail des services de sécurité mais aussi de la providence. Déjà frappé par la pandémie du coronavirus, ce pays, longtemps englué dans des crises politiques et institutionnelles, risquait de connaître une descente aux enfers, si tout se passait comme prévu pour ces «présumés putschistes». Ce serait également le processus démocratique malgache qui subirait un coup d’arrêt fatal.

C’est connu, en Afrique les bruits de bottes ne sont jamais loin des rênes du pouvoir. Cette proximité gênante constitue un danger permanent qui guette les pouvoirs et les contraint à se replier sur soi, conduisant parfois à des dérives autocratiques et dictatoriales. 

D’ores et déjà, on peut se réjouir de voir la justice malgache se saisir de cette affaire, comme c’est le cas au Mali depuis mercredi dernier. A présent que le coup de force a été déjoué, il appartient à celle-ci d’œuvrer à la manifestation de la vérité en procédant dans un premier temps à une enquête saine et à un procès en bonne et due forme des «auteurs» et des commanditaires  de cette tentative d’assassinat. C’est en cela que l’on pourrait dire que ce pays jadis balloté entre des querelles politiques, a réussi à se départir de ses vieux démons pour amorcer une démocratisation réelle loin des sautes d’humeur d’hommes politiques peu soucieux du bien-être des populations.

 Davy Richard SEKONE

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