Tentative de coup d’Etat au Burkina Faso : «La ruecratie» sonne le cor, des officiers conjurés aux arrêts, d’autres en cavale

Tentative de coup d’Etat au Burkina Faso : «La ruecratie» sonne le cor, des officiers conjurés aux arrêts, d’autres en cavale

En cette nuit du mardi 26 au mercredi 27 septembre 2023, ceux qu’il convient de nommer «les gardiens naturels» d’IB et de la Transition ont sonné le tocsin à partir de plusieurs coins de la capitale Ouagadougou : Place de la Nation, rond-point des Nations unies, rond-point de la Patte d’oie et route de Saaba, sortie de Tampouy, tous ces lieux où généralement plusieurs IB boys passent la nuit, assis sur des bancs ou des nattes, entourés de drapeaux burkinabè, russes et nigériens, sirotant le thé des «grins» en sorte, ces veilleurs ont donc via la Toile appelé les Ouagalais à sortir car un putsch est en branle contre IB. Un neveu du président Alassane Ouattara, Bamory, c’est son nom, travaillant à Ouaga, a même été indexé comme détenant de gros sous pour financer ledit coup d’Etat en complicité avec des militaires !

Ce dernier a d’ailleurs démenti, se disant être concerné ni de près ni de loin par cette affaire. La stratégie a marché, puisque plusieurs centaines de pro-IB sont sortis, klaxonnant dans les rues et publiant des propos où les ennemis de la Transition sont fustigés, et mettent en garde tous ceux qui grenouillent pour renverser IB. Cette manifestation contre les putschistes prend un relief particulier, car on est à moins d’une semaine du coup d’Etat (30 septembre 2022) qui a porté IB au pouvoir. Donc à moins d’une semaine de 1 an des noces de coton du MPSR 2. Une prise de pouvoir au long cours, et qui aura réussi grâce justement à cette même rue qui était sortie pour présenter le lieutenant-colonel Damiba, comme l’homme de la France, lequel se serait d’ailleurs réfugié à Kamboinsin, à l’époque, siège de l’opération française Sabre, un narratif qui avait fait mouche.

Le couvre-feu fut levé ce 2 octobre 2022, ce qui permit aux manifestants pro-IB d’envahir les rues. Et de plier le coup en faveur du sankarisant IB. Hier 27 septembre 2023, ce geste de vigilance éternelle de ses partisans est allé droit au cœur d’IB qui, sur sa page X (ex-Facebook) a salué ses gardiens, et «s’est dit déterminé à conduire la Transition à bon port».

Les Burkinabè commencent à être habitués à ces manifestants anti-putsch en téléchargement car les scénarios se répètent et en croire le MPSR 2, il y a comme des gens qui sont permanemment en action pour déstabiliser la Transition. La complotite existe, qu’elle soit le fait d’une 5e colonne ou endogène, mais est-ce la rue qui doit la dénoncer et la combattre à chaque fois ?

Sans doute, ceux qui sont au pouvoir ont les renseignements en main et sont mieux tuyautés, surtout dans un régime militaire, s’il y a quelque chose qui marche bien, c’est le renseignement. Big Brother a l’œil partout. L’ANR au Burkina vielle au grain. Le problème, c’est parce que c’est toujours la rue qui informe les Burkinabè de ces velléités de déstabilisation. Officiellement, en tout cas, ce sont les vigies de cette rue qui annoncent les couleurs. On se souvient en tout cas qu’il y a quelques jours de cela, 3 militaires avaient été arrêtés pour action attentatoire à la sûreté de l’Etat. Et les 22 et 25 septembre, l’hebdo panafricain Jeune Afrique avait annoncé une grogne dans les casernes, démenti par le gouvernement, suivi d’une suspension du journal. Qui sont ces apprentis sorciers qui en veulent au MPSR 2 ? Quelles sont ces mains invisibles qui veulent frapper la Transition ?

Il faudra que le MPSR 2 essaie de mieux cadrer ces manifestations, surtout œuvrer à diminuer leur fréquence. Car après tout, ces vigiles ne peuvent pas être plus renseignés qu’eux militaires qui tiennent la réalité du pouvoir. Qui mieux qu’eux qui ont les armes et la force légale peuvent contrer ces ennemis ? Et du reste, hier dans la soirée, on apprenait par l’Agence d’Information du Burkina (AIB) que plusieurs conjurés, des officiers seraient aux arrêts, et d’autres en cavale. Il y a bel et bien eu tentative de destabilisation du MPSR II à 5 jours de son 1er anniversaire. Ce genre d’information, vaut toutes les manif. car c’est du concret, et c’est officiel. Le Burkina est désormais pris hélas par de la pathologie putschiste ! Ce n’est pas bon !

La REDACTION

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