«Tentative de coup d’État» en Éthiopie : Ce putsch que personne n’a vu venir

«Tentative de coup d’État» en Éthiopie : Ce putsch que personne n’a vu venir

La nouvelle a surpris et laissé pantois la majorité des observateurs de la scène politique éthiopienne. Un coup d’Etat matinal a échoué en Ethiopie. Et pourtant rien ne présageait d’une telle opération. Tout serait parti dans la région de l’Amhara  (Nord-Ouest du pays) où des soldats armés ont attaqué durant des heures des symboles du pouvoir d’Addis-Abeba. Cette  tentative de prise de pouvoir qui avait poussé nombre de têtes coiffées à se «mettre à l’abri» le temps de voir clair a finalement échoué. Mais deux figures de proues sont restées sur le carreau. Il s’agit du chef d’état-major des forces armées éthiopiennes, Seare Mekonnen, mais aussi le président de la région Ambachew Mekonnen. Selon le porte-parole du premier ministre Abiy Ahmed, cette attaque est l’œuvre d’«un commando de tueurs, dirigé par le chef de la sécurité d’Amhara. Ils auraient fait irruption dans une salle où se tenait une réunion samedi après-midi et ont ouvert le feu». Le chef de la sécurité de l’Amhara, Asaminew Tsige, a pris la poudre d’escampette et la situation dans la région d’Amhara est actuellement totalement sous le contrôle du gouvernement fédéral en coopération avec le gouvernement régional», a assuré le bureau du premier ministre. Mais la question que l’on se pose, c’est pourquoi des hommes en treillis ont-ils pu avoir accès à cette salle de réunion ? Pour qui ont-il agit ? Jusqu’à une époque récente, le pays de l’Empereur Hailé Sélassié  en proie à des conflits communautaires, opposant Omoros et Tigréens mais aucun signe de malaise susceptible de déboucher sur un coup d’Etat n’était perceptible. Qui donc a voulu mettre un coup d’arrêt à la marche du peuple éthiopien ? Tous s’accordent que personne n’a vu venir cette entrée tonitruante des hommes en kaki sur la scène politique. L’effet Ahmed Abiy a-t-il cessé d’opérer ?

Depuis son arrivée au pouvoir en avril 2018 après deux ans de troubles en Éthiopie, le Premier ministre réformateur Abiy Ahmed s’est efforcé de démocratiser le pays à travers des reformes «courageuses». D’où vient cette idée malsaine de couper l’herbe sous ses pieds ? Après l’échec de ce coup d’Etat, les choses sont claires. Les réformes entreprises par le nouvel exécutif cause des insomnies à des «gens» et il va falloir désormais veiller en ouvrant l’œil sur les «faits et gestes» de certains soudards qui ont du mal à faire leur mue, car les habitudes ont la vie tenace.

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