L’affaire de la tentative d’escroquerie qui a conduit à l’incarcération du magistrat Narcisse Sawadogo et de son intermédiaire Alassane Bagagnan à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO) ne sera pas jugée par le Tribunal de grande instance de Ouagadougou comme l’avait avancé plusieurs observateurs.
Selon plusieurs sources, la Chambre criminelle de la Cour de cassation a décidé de dessaisir le TGI de Ouagadougou de l’affaire, pour garantir un procès impartial juste et équitable compte tenu du statut du principal accusé Narcisse Sawadogo. C’est donc le TGI de Diébougou qui héritera de l’affaire et qui aura la charge de juger le magistrat mis en cause. Cette décision intervient moins d’un mois après le point de presse du procureur du Faso Harouna Yoda, sur cette affaire. Le procureur du Faso avait déclaré qu’«en raison de sa qualité de magistrat, Narcisse Sawadogo bénéficie d’un privilège de juridiction conformément à l’article 523-1 et 3 du code de procédure pénale. En conséquence, j’ai formulé une requête à la chambre criminelle de la Cour de Cassation à l’effet de désigner la juridiction de jugement».
Selon les confidences du parquet, le magistrat Narcisse Sawadogo et son intermédiaire Alassane Bagagnan étaient entrés en contact avec le maire Armand Béouindé accusé de conflit d’intérêt dans le processus d’acquisition des 77 véhicules en crédit-bail à plus de 4,6 milliards de francs CFA pour l’aider à «étouffer l’affaire» et le tirer d’affaire contre le versement de la somme de 70 millions de francs CFA.
Des enregistrements sonores, mettant en scène les trois protagonistes ont été divulgués par le maire de la ville de Ouagadougou pour étayer les accusations de tentatives d’escroquerie.
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