Hier mercredi 31 janvier 2018, s’est ouvert au Tribunal de grande instance de Ouahigouya le procès intenté par le ministère public contre l’attaché de santé Kaboré Nonguézanga,
Anesthésiste de son Etat en poste au Centre médical avec antenne chirurgicale de Séguénéga (région du Nord), inculpé courant décembre 2012, pour «Non-assistance à personne en danger et d’homicide involontaire».
Au terme de l’audience de près de trois heures, marquée par les plaidoiries des deux parties, le Procureur du Faso, Siméon B. Gnanou, dans son réquisitoire, a estimé que les faits de non-assistance sont suffisamment caractérisés et par conséquent, a demandé la condamnation du prévenu à six mois de prison assortis d’un sursis. En ce qui concerne, le chef d’inculpation d’homicide involontaire, il a demandé la relaxe pour infraction non constituée.
La défense du prévenu qui était assurée par le cabinet Farama et associé Maître Prosper a purement et simplement demandé la relaxe de son client pour «infraction non constituée». Le Tribunal a renvoyé son délibéré au 14 février prochain. En attendant donc ce verdict, les deux parties ont affiché une certaine sérénité. Notons que les faits remontent à l’année 2012, alors que le Syndicat national des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) avait lancé un mot d’ordre de grève. Minata Traoré, 19 ans, est décédée au Centre médical de Séguénéga où l’accusé était en poste. L’agent de santé Nonguézanga Kaboré fut aussitôt accusé de non-assistance à personne en danger et d’homicide involontaire. L’anesthésiste explique avoir suivi le mot d’ordre lancé par le syndicat. Ce procès est à l’origine de la grève de 24 heures décrétée par le Syndicat national des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA). Selon les responsables du syndicat, il s’agit pour eux, d’apporter leur soutien à leur camarade à travers ce mouvement.
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