Théâtre des réalités à Sikasso-Jazz à Ouaga-SNC à Bobo : La culture comme catharsis au Mali et au Burkina en proie au terrorisme

Théâtre des réalités à Sikasso-Jazz à Ouaga-SNC à Bobo : La culture comme catharsis au Mali et au Burkina en proie au terrorisme

Les acteurs viennent du Burkina, de la Côte d’Ivoire, du Niger, de la Guinée-Conakry pour «crier ses racines» le thème de ce Festival international du Théâtre des réalités qui se tient à Sikasso au Mali du 1er au 7 mai. Ce 16e millésime qui se déroule dans cette ville du Sud-Est du Mali se veut d’abord ludique, c’est du théâtre, des scènes de fiction, pour rappeler les us et coutumes, dans ce Sahel et pays du Golfe de Guinée.

Convoquer le passé pour mieux appréhender le présent et échafauder l’avenir que l’on veut «radieux», comme le rappelle, Daouda Cissé, membre de l’Association Acte 7, organisateur de ce Festival. Au programme : des danses funèbres, des pratiques ancestrales…

Mais, peut-on parler du Mali, même via des scènes de théâtre sans camper l’existant sécuritaire ? Absolument non ! Et «Théâtre des réalités» aura également pour scène une conférence qui va aborder la problématique sécuritaire au Mali, marquée par le terrorisme dans son septentrion et même au Centre. La question d’élections apaisées sera aussi au cœur des activités de ce Festival de Sikasso, toutes choses aujourd’hui qui intéressent le Mali au premier chef.

Et du reste, de nombreuses mises en scènes que les Festivaliers verront au stade municipal de Sikasso, seront liées aux questions sécuritaires au Mali. D’ailleurs, ce problème sécuritaire explique en partie l’absence d’Européens. Au Burkina Faso voisin, depuis le 28 avril 2023 et jusqu’au 6 mai 2023 se tient un autre Festival dénommé «Jazz à Ouaga». C’est un rendez-vous que les mélomanes du Jazz connaissent, et contrairement au Mali, plusieurs occidentaux font régulièrement le déplacement de la capitale burkinabè.

«Jazz à Ouaga », comme le résume son organisateur Abdoulaye Diallo «c’est la vie, c’est la lutte, c’est la résilience, c’est la culture qui est fondamentale dans ce contexte burkinabè… la culture devient la normalité». Toujours au Burkina enserré dans le terrorisme que les FDS desserrent grâce à une lutte sans merci, la Semaine nationale de la culture (SNC), instaurée depuis la Révolution des années 80, se déploie à Bobo, depuis le 29 avril. Dans la capitale économique du Faso, musiques, danses, et autres se déroulent pour montrer la diversité culturelle du pays. 3 évènements culturels quasi concomitants au Burkina et au Mali pour démontrer que tout peut être sous menace djihadiste en l’occurrence, mais ce qui fait un peuple ou une mosaïque de peuplements reste. On peut tout prendre à un peuple, sauf sa culture, transmise de génération en génération. Mythes et cosmogonies, pratiques ancestrales, interdits, parenté à plaisanterie, guerres modernes et paix, justice transitionnelle, ethnies et guerres… voilà autant de thèmes transversaux à la culture qui est un culte des mœurs de tout peuple ! Et que camperont ces 3 rendez vous.

La REDACTION

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