Le nouvel organigramme politique togolais issu des réformes entreprises depuis quelques mois a pris forme. Le samedi 3 mai dernier, l’ancien président togolais Faure Gnassingbé a prêté serment à Lomé comme président du Conseil des ministres, désormais la plus haute fonction du pays. Ce changement intervient après une réforme constitutionnelle controversée qui remodèle profondément l’organisation des pouvoirs au Togo.
La scène politique togolaise entre dans une nouvelle ère. Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005, a officiellement pris les rênes du Conseil des ministres, nouvelle instance exécutive centrale créée par la Constitution promulguée le 6 mai 2024. Ce texte remplace le régime présidentiel par un régime parlementaire, faisant du président du Conseil des ministres le véritable chef de l’exécutif, tandis que la fonction de président de la République devient honorifique. Selon la réforme, le président du Conseil doit être le chef du parti majoritaire à l’Assemblée nationale un rôle que Faure Gnassingbé endosse automatiquement, son parti Union pour la République (Unir) ayant remporté 108 des 113 sièges lors des législatives d’avril 2024. Ce basculement institutionnel est fermement contesté par les partis d’opposition, qui accusent le président de vouloir pérenniser son pouvoir au-delà des limites initialement fixées. En effet, la réforme supprime l’élection du chef de l’État au suffrage universel direct, et fait disparaître le poste de Premier ministre, dont le gouvernement a démissionné vendredi.
Depuis le 29 avril 2024 tout était enclenché. Plus de présidentielle, régime parlementaire et faire demeurer le maitre du Togo. L’opposition qui a rejeté ce basculement dans la 5e République estime qu’elle mènera le combat de la démocratie. A l’image de Brigitte Kafoui, Jean-Pierre Fabre, les opposants qui n’ont pas toujours été conséquents (boycott) refusent et crient à une manœuvre pour garder le pouvoir.
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