Que fait l’Archange du palais de la Renaissance aujourd’hui 13 septembre à Paris ? Question qui aurait été superfétatoire il y a quelques années, lorsque la France avait la cote au pays de Barthélémy Boganda politiquement et sécuritairement.
Elle prend tout son sens depuis le départ de l’opération Sangaris en 2016 et surtout une telle question est centrale lorsqu’on considère les relations sibériennes entre les 2 pays, et le rôle que joue Wagner en RCA. En effet, avec des rapports politico-économiques avec les hommes du défunt Prigojine, le président Archange Touadera avait mis la France dans un angle mort, il est vrai, le départ de Sangaris avait créé une béance que Wagner et Rwandais ont vite fait d’occuper.
Pourquoi alors Touadera vient en France, et quelles sont les raisons qui expliquent que Macron l’accueille ? Officiellement, c’est la situation en RCA et les problématiques régionales qui seront évoquées.
La présence des walkyries de Wagner a toujours été une grande pomme de discorde entre Paris et Bangui. Là où sont les paramilitaires de Wagner, Paris n’y est pas et cette ligne de conduite semble non-négociable. Touadera veut-il amorcer un virage à 180° avec la France, c’est-à-dire un retour à des rapports sereins, respectueux et sans Wagner ? Ceci est-il possible quand on sait que ce sont ces éléments de Wagner qui assurent sa sécurité ? Wagner est-il prêt à abandonner son juteux business de bois précieux, de diamant… pour partir ? A l’heure de cette nouvelle géopolitique où la Russie tente de jouer le chef d’orchestre, Poutine est-il prêt à abandonner la RCA à la France, car c’est trivial mais c’est un peu de cela qu’il s’agit ?
Le bitcoin, le 3e mandat sont aussi des sujets qui seront discutés entre les 2 chefs d’Etat, car la RCA sait que malgré la présence de Wagner, son destin est toujours lié aux institutions de Bretton Woods et à la France.
Enfin, il serait incroyable que le sujet du ressentiment anti-politique française en RCA ne fasse pas partie des questions du volet «situation en RCA». Comme à Ouaga, Bamako, Niamey, Bangui, effectue des salto contre l’ex-Métropole, et dans ce pays mi-failli, ou tenant sur une béquille, sur lequel se servent les uns et les autres, rebelles, Wagner…, la France partenaire traditionnelle et historique peut-elle revenir ? Et sous quelle forme ? Quelle sera la nature des relations ? Ceci est-il possible avec Touadera, dont le 3e mandat bien que adoubé en apparence par la rue pose problème ? Mais la France a fermé les yeux et si esquisse de dégel il y a entre Paris et Bangui, Touadera sait, qu’il doit son fauteuil à Wagner qui l’a sauvé des assauts des rebelles du CPL. Mais la RCA, sait qu’il lui faut mettre ses oeufs dans divers paniers. USA, France font toujours l’affaire, mais pas à n’importe quel prix. Et même Prigojine mort, Wagner ne partira pas.
C’est sans doute, tous ces sujets qui turlupinent le président-mathématicien Touadera qui cherche des solutions à toutes ces équations à multiples inconnues lesquelles seront au cœur de l’aparté élyséen, avec un Macron qui a aussi ses exigences ou doléances à poser.
La REDACTION
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