À quelques semaines du 8e Salon international du tourisme d’Abidjan, les autorités ivoiriennes et acteurs privés comptent sur la bonne santé d’un secteur qui ne cesse de progresser depuis 2014. Côte d’Ivoire Tourisme organisera, du 27 avril au 1er mai prochain, son huitième Salon international du tourisme d’Abidjan (Sita), une édition axée sur les nouvelles technologies au service du tourisme.
Si le SITA n’a pas encore la notoriété de ses homologues, notamment marocains, il veut être une référence dans la région ouest-africaine. Son commissaire général, Jean-Marie Somet, le directeur général de Côte d’Ivoire Tourisme, compte sur la venue de 70 000 visiteurs pour cette édition 2018, contre 45 000 en 2017. Le pays se repositionne comme la troisième destination principale du tourisme d’affaires en Afrique. 257 exposants (agences de voyage, tour-opérateurs, compagnies aériennes, hôteliers, centres de formation…), représentant 25 pays, africains, européens et asiatiques, sont attendus pour animer les 45 000 m² du salon, qui déménagera pour cette 8e édition au parc d’exposition, sur la route de l’aéroport international de Port-Bouët.
Dans le rouge pendant la décennie de crise socio-politique et militaire (2002-2011), le tourisme ivoirien retrouve une fière allure depuis 2014. La contribution du secteur a atteint 7,5 % du PIB en 2016 et poursuivra selon son ministère de tutelle une progression moyenne de 5,4 % annuelle jusqu’en 2026.Les revenus engendrés par les touristes internationaux sont évalués à 115,6 milliards de francs CFA (176 millions d’euros), soit une part infime des quelque 1 500 milliards de francs CFA de recettes du secteur en 2016. Les Ivoiriens ont pris goût aux loisirs et écument régulièrement les sites paradisiaques d’Assinie ou les plages du sud-ouest du pays. Le secteur s’est aussi adapté : ainsi, de nombreux promoteurs de spectacles ont quitté les salles et les stades pour organiser de grands concerts sur les plages.
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