Tournée du DG de la SOFITEX sur la campagne cotonnière 2019/2020 : Après Dédougou cap  sur Koudougou

Tournée du DG de la SOFITEX sur la campagne cotonnière 2019/2020 : Après Dédougou cap  sur Koudougou

Les 30 et 31 août 2019, Wilfried Yaméogo, directeur général de la Société des fibres textiles (SOFITEX) et ses collaborateurs étaient dans  des exploitations de la région cotonnière de Koudougou. Cette sortie qui s’inscrit dans le cadre du suivi de la campagne cotonnière 2019-2020, a permis au patron de la SOFITEX, de constater de visu le déroulement de la campagne, d’encourager et  de féliciter les producteurs de cette partie du Burkina Faso.

Le champ de Souaré Dango du village de Gougnan dans la commune de Kougny, au Nayala, a été la première étape de cette visite du directeur général de la SOFITEX. L’accès au champ a été des plus pénibles. Trois véhicules du cortège se sont embourbés. Wilfried Yaméogo a dû faire le reste du trajet à pied sous une pluie battante.  Sur la parcelle de 3,63 ha, les cotonniers sont au stade de floraison-capsulaison avec une très bonne fructification. Le producteur affirme avoir effectué 4 traitements d’insecticide. La production totale attendue est de 4,5 tonnes. Malgré un début difficile, le producteur, Souaré Dango, a confié que la présente campagne est meilleure à celle de l’année précédente.

Le DG de la SOFITEX séduit par l’exploitation  d’une femme

Sankoué, dans la commune de Yé, seconde étape de la  tournée, le DG de la SOFITEX et sa suite ont pu visiter un «océan» d’exploitation cotonnière. Mme Bibata Dissa née Zerbo en est la productrice. Elle a emblavé 10,31 ha de coton. Productrice semencière et chef d’exploitation, son travail  a séduit plus d’un visiteur. Le champ est au stade floraison-capsulaison. Les cotonniers sont chargés du bas en haut avec une bonne fructification. La production attendue est de 20 tonnes. Agée de 53 ans, cette productrice force l’admiration. Avec une dizaine d’années d’expérience dans la production cotonnière,  Mme Bibata Dissa née Zerbo ne s’autosatisfait pas. Elle affirme vouloir faire mieux dans les années à venir. Face à cette prouesse féminine, le DG de la SOFITEX, Wilfried Yaméogo, n’a pas caché sa joie. S’appuyant sur la parenté à plaisanterie entre Moaga et san, il a laissé entendre qu’il était certain que la productrice avait des liens étroits avec les Mossis. Les producteurs ont avoué être honorés par cette visite. Ils ont dit que cette visite du DG de la SOFITEX était une première dans le Nayala. Autre site, autre satisfaction.

Des cotonniers en maturité dans la Sissili

A Payalo, dans la commune de Niabouri (Sissili), Wilfried Yaméogo a visité une exploitation de 10,67 ha. Ce champ qui est exploité par Yaraho Yaro, est au stade de floraison-capsulaison. Certains cotonniers sont couchés sous le poids des capsules qui sont en maturité. Le rendement escompté est de 2t/ha. Yaraho Yaro  est un jeune producteur, âgé de 5 ans, il dit avoir suivi les pas de son père, lui-même producteur de coton. «Sans la production cotonnière, il est difficile, voire impossible pour un paysan de satisfaire tous ses besoins. Mieux, un bon cotonculteur est également un bon producteur de céréales», a déclaré M. Yaro.

Ensuite, cap sur la parcelle de Boyi Amadou Yaro. Ce sexagénaire a emblavé 16 ha. Son coton est au stade de floraison-capsulaison. La bonne physionomie du champ a retenu l’attention des visiteurs qui n’ont pas tari de commentaires sur les cotonniers qui sont chargés du bas en haut. Le producteur a expliqué qu’il mène l’activité depuis 41 ans. «Grâce au coton, j’ai pu bâtir des maisons en parpaing.

J’ai également acquis une voiture et plusieurs engins à 2 roues. Sans le coton, aucun producteur ne pourrait faire de telles investissements», a apostrophé Boyi Amadou Yaro qui attend une production de 35 t de coton graine. Le champ de Kouassi Yaro a été le dernier à être visité. D’une superficie de 11,04 ha, le coton est au stade de floraison-capsulaison. 16 t de coton graine y sont attendues.

Le professionnalisme des producteurs salué

 Contrairement aux producteurs des autres localités, ceux de la Sissili n’ont pas connu un début difficile d’installation de la campagne agricole. Les opérations de labours et de semis se sont déroulées dans la 3e décade du mois de mai. Selon Abdramane Thiombiano, chef de la région cotonnière (CR) de Koudougou, les producteurs du village de Payalo ont une parfaite maîtrise de la culture du coton. Pour étayer ses propos, il a cité en exemple, des groupements de producteurs de coton (GPC) qui ne tombent jamais en impayés. «C’était un devoir de venir dans cette localité. Quel que soit le cas de figure, ces GPC sont toujours en avance et fournissent le ¼ de la production de la région», a confié le CR. Il a indiqué que les prévisions de sa région étaient de 40 000 ha. Mais au regard de la rareté des pluies en début de campagne, 34 000 ha ont pu être emblavés.

Qu’à cela ne tienne, la forte fructification observée sur la grande majorité des cotonniers pourrait aboutir à un bon rendement et combler le gap. Dans tous les champs visités, le DG et ses collaborateurs ont expliqué et insisté sur l’impérieuse nécessité du suivi du parasitisme.

Ils ont rappelé que plusieurs traitements d’insecticides  ont été certes été faits, mais la surveillance doit être de mise pour couronner en beauté la campagne cotonnière. Les producteurs ont apprécié positivement la visite du DG de la SOFITEX. «Cette visite nous galvanise. Aucun producteur, pour quelques raisons que se soient, ne peut refuser de recevoir la visite du 1er responsable de la SOFITEX. Cette visite fera à coup sûr tâche d’huile», a dit le chef du village de Payalo, lui-même producteur de coton. Wilfried Yaméogo a confié avoir vu des producteurs engagés pour réussir le pari de la relance durable de la production cotonnière.

Il les a invités à tenir bon et à s’armer de courage pour engranger de bonnes récoltes. Il a dit que son souhait était de visiter le champ de chaque cotonculteur. «Mais des contraintes de diverses natures font que cela est pratiquement impossible. Qu’à cela ne tienne. Je suppose que le travail fait par vos collègues dont les champs ont été visités, c’est la même chose qui est faite chez vous».

Selon  le DG de la SOFTITEX, l’évolution des cotonniers donne de l’espoir. Cependant, la veille sur le parasitisme est le principal défi qui se pose aux cotonculteurs. «Ce que nous avons pu observer est rassurant. Les réalisations constatées présentent une bonne physionomie d’ensemble. Il a vraiment de l’espoir, si les cotonniers sont épargnés des parasites et que nous avons des pluies pertinentes jusqu’en fin septembre», a indiqué Wilfried Yaméogo. Il a rappelé que la SOFITEX s’est fixée comme objectif, d’atteindre 500 000 t de coton graine pour la présente campagne cotonnière . SOCIETE

Serge COULIBALY

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