Tragédie de Karma : Qui sont les corps habillés indexés par les ressortissants et les rescapés ?

Tragédie de Karma : Qui sont les corps habillés indexés par les ressortissants et les rescapés ?

Le communiqué de presse qui rend compte du film de l’horreur (Lire page UNE et ci-contre) relate les minutes des tueries du petit matin de 7h 30 jusqu’à 14h à Karma. Signés donc des 2 porte-paroles Daouda Bélèm pour les ressortissants et Salif Bélèm pour les rescapés avec leurs numéros de téléphone, l’épistolaire mentionne que «dans la matinée du jeudi 20 avril 2023, … notre village a été encerclé par des hommes armés venus en grand nombre et habillés en tenues militaires burkinabè. Ils étaient sur des motos, dans des véhicules (Pick-up et blindés) et on pouvait également apercevoir un char de combat».

Dans cette correspondance, on apprend également qu’à la joie des villageois d’apercevoir «nos soldats» s’est succédée une peur-panique, car le retentissement des premiers coups de feu, s’est enchaînée avec une fuite éperdue.

«Plusieurs personnes sont abattues surplace sans autre forme de procès. Quant à celles qui avaient eu la chance de rejoindre leurs concessions et de s’enfermer dans le silence et la peur totale, elles seront sommées de sortir et de se réunir en plusieurs groupes des portes sont défoncées, des hangars brûlés et des CNIB récupérées… ».

Selon toujours cette lettre, ces corps habillés ont posé de nombreuses questions, aux villageois sur le pourquoi, ils sont restés dans le village alors que beaucoup ont rejoint Ouahigouya, est-ce qu’il y a des hommes armés dans le village…

Les rescapés selon toujours les 2 porte-paroles, auront la vie sauve grâce à «un groupe de soldats» qui, visiblement, n’approuvait pas l’attitude de certains de leurs compagnons». L’un d’eux apportera même de l’eau aux survivants vers 12 heures. Alors que les «exécutions se poursuivaient dans les quartiers du village comme celui de Moiga Yiri…».

L’enfer selon l’écrit de ces ressortissants et rescapés prendra fin vers 14 heures, quand les «soldats» quitteront le «village pour se diriger vers celui de Dinguiri, mitoyant de Karma». Combien de victimes ? La correspondance dit ne pas pouvoir répondre de façon tranchée mais selon les survivants, on dénombre plus d’une centaine de morts».

Enfin, les ressortissants et rescapés condamnent, déplorent les propos diffamatoires et erronés» distillés sur la Toile, appellent les autorités à prendre toutes les mesures pour aider à donner des sépultures dignes aux victimes, et à accompagner la prise en charge des blessés, exigent la lumière sur ces tueries et donnent rendez-vous aux médias ce samedi 29 avril au siège du Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP) de Ouahigouya pour une conférence de presse.

Moins d’une semaine donc après les graves évènements de karma, à 25 kilomètres de Ouahigouya, les ressortissants et rescapés donnent ainsi de la voix, sur le déroulé du drame.

Prudents dans leurs affirmations, ils parlent de «soldats» (entre guillemets) et disent les choses telles qu’ils les ont vécues ! Nulle part, on trouvera dans leur communiqué de presse, les termes FDS ou VDP, ou encore de  terroristes, ils se contentent de parler de «soldats », c’est-à-dire de personnes habillées avec les tenues de nos braves combattants.

Sans être affirmatifs, ils s’entourent de toutes les précautions d’usage en la matière pour décrire des  scènes qui font hérisser les poils tant celles décrites font très peur !

Qui sont les assaillants de ce 20 avril 2023 qui ont procédé à ces tueries telles que relatées dans cette lettre ? D’où viennent-ils ? Pourquoi avoir ciblé le village de Karma ? Qu’ont-ils fait pour susciter une telle fureur mortifère ? De quoi les accuse-t-on et pourquoi eux ?

En attendant que la lumière soit faite avec l’enquête ouverte par le procureur du Faso, lequel a parlé d’une soixantaine de victimes, l’urgence est d’inhumer avec dignité les tués, et de soigner les blessés.

La REDACTION

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