Sans la fin du terrorisme, pas d’élection au Mali Véritable tabula rasa sur les partis politiques et leurs activités au Mali, à l’issue de la relecture de la Charte des partis politiques qui s’est achevée ce mardi 29 avril 2025.
Ce que redoutaient ces formations politiques s’est en partie concrétisé même si une porte entrebâillée a été laissée : 1- Tous les partis politiques sont dissous ; 2- Il faut désormais 100 millions de caution pour en former un et avoir aussi des représentants régionaux ; 3- Exit le statut du chef de file de l’opposition ; 4- Assimi Goïta est le président de la République.
C’est un séisme tellurique qui s’abat sur ces partis politiques car c’est une sorte de retour vers l’AN 0 puisqu’il s’agit d’une refondation régentée par l’Etat avec des conclusions très dures. Convenons-en, la centaine de partis politiques au Mali ne résolvait point les questions existentielles des populations. Pluralisme intégrale pour pluralisme intégrale, c’était trop, et on l’a toujours dit, la viabilité et même l’efficacité de ces partis résident dans les coalitions ou regroupements.
Hélas, en Afrique, chaque leader préfère être tête de rat que queue de lion… Mais ce qui est advenu après ces cogitations des Forces vives ,c’est une reprise en main de toute la vie politique par le pouvoir militaire actuel, et les consultations des forces vives du Mali ont d’ailleurs officialisé la chose : Le général Assimi Goïta se défait de sa tenue de camouflage de président de la Transition qu’il porte depuis 2022 pour se mouler dans l’apparat de président de la République pour un quinquennat.
– Un bail de 5 ans renouvelable ;
– Sans la fin du terrorisme, pas d’élection au Mali !
Désormais, les 3 leaders du Mali-Burkina-Niger ont chacun 5 ans qui pour diriger sa Révolution progressiste et populaire, pour ce qui est du capitaine Ibrahim Traoré, qui pour sa refondation à l’image du général Abdourahmane Tiani au Niger, et enfin Goïta pour en finir avec le terrorisme qui frappe le Mali depuis plusieurs années.
Chacun des militaires au pouvoir de l’AES a désormais les coudées franches, 5 ans pour dérouler son programme. Pouvait-il en être autrement ? Non, car les 3 pays ont désormais le même tempo politique, il s’agit d’une Confédération, les présidents sont des frères d’armes, parlent d’une même voix et se comprennent rapidement . Et pourtant au Mali, les partis politiques et les dirigeants s’étaient mis à rêver d’un éventuel retour des élections.
Passé le temps de la suppression de leurs activités, au cours duquel ils furent groggy. ils avaient cru par la suite et souvent le discours officiel le laissait croire, ils avaient donc espéré des élections d’autant que le CNT, l’organe législatif avait voté dans le Budget 2025 la somme de 80 milliards consacrés aux élections. Mauvaise pioche, car à l’évidence, le pouvoir militaire a décidé de continuer pour 5 ans, renouvelables afin de circonscrire, voire vaincre le terrorisme avant un retour à l’Etat de droit.
Que décidera et que fera cette classe politique laquelle dans la foulée, s’est réunie depuis hier 30 avril ? Et que peut-elle réellement faire ? Pas grand-chose ! La rédaction
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